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lundi 14 avril 2014

L’Ukraine et la géopolitique d’Attila.


boulevard-voltaire-usa


Le 13 avril 2014


   
Les Américains et leur courroie de transmission bruxelloise sont en train de construire une sorte de glacis dévasté entre la moitié de l’Europe la plus à l’ouest et l’autre moitié qui penche vers la Russie.

Les livres d’histoire racontaient autrefois que, là où passait Attila, l’herbe ne repoussait pas.
Ils disaient aussi que la politique mise en œuvre par Attila avait pour principe de liquider toute population autour de son empire sur des dizaines, voire des centaines de kilomètres.
 De la sorte, aucun prisonnier, aucun esclave, aucun déserteur ne pouvait espérer trouver refuge quelque part, si d’aventure il leur prenait l’envie de fuir la férule du terrible dictateur.
 En conséquence, l’Europe de l’Est connut une dépression démographique sévère, des peuples entiers comme les Thraces disparurent et elle fut repeuplée par des Slaves, et aussi par des Hongrois venus d’encore plus loin vers l’est.
On dit aussi que l’Histoire ne se répète pas, plutôt, elle bégaye.
 Rien ne se reproduit jamais tout à fait à l’identique.
Quinze siècles plus tard, de quoi sommes-nous les témoins sur le continent européen ?
 Précisément au symétrique d’Attila.
 Dans leur volonté de casser l’Europe en deux pour mieux la soumettre et, bientôt, la voler avec le fameux traité transatlantique, les Américains et leur courroie de transmission bruxelloise sont en train de construire une sorte de glacis dévasté entre la moitié de l’Europe la plus à l’ouest et l’autre moitié, russe ou qui penche vers la Russie.
 Le bilan de leur géopolitique à la sauce Attila depuis 25 ans est éloquent.

La Grèce est « sauvée » par l’euro, c’est-à-dire que le niveau de vie a régressé de 30 %, les retraités préfèrent le suicide à la mendicité, la mortalité infantile a augmenté de 30 %, etc.
 Les Américains avaient un stock de vieilles bombes périmées à débarrasser dans les années 1990 et c’est feue la Yougoslavie, et spécialement les Serbes, qui en furent les heureux récipiendaires.
 Les Albanais auraient tort de se réjouir trop tôt d’accueillir une base militaire américaine au Kosovo.
 Ce genre de bases, cela veut dire plus de putes, plus de viols, plus de drogues, plus d’armes, etc.
 En bref, que du bon et du progressiste, en ce qui concerne les Balkans.
Un peu plus loin, en Europe de l’Est proprement dite, l’Ukraine est en train de sombrer.
 Le morceau russe encore sain de la Crimée a promptement rejoint la mère patrie russe.
 Il est douteux que les milices mal guéries du nazisme en Ukraine de l’Ouest puissent apporter grand-chose de positif aux régions qu’elles cherchent à contrôler.
Cette fois-ci, par une sorte de double clin d’œil à Budapest 1956 et à Attila, les Hongrois, qui disputent aux Polonais le titre de peuple le plus récalcitrant aux diktats de Bruxelles, ne pourront pas fuir vers l’est…

On comprend que les Russes observent le chaos croissant et les provocations avec le plus grand calme.
Contrairement aux Américains, les Russes ont quelques notions d’histoire universelle et une démographie positive.

 Il est probable qu’ils iront repeupler le glacis dévasté par la géopolitique à la sauce Attila en Europe de l’Est et dans les Balkans.

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