Source: AFP
François Hollande
11 sept. 2017
François Hollande
11 sept. 2017
Renaud Muselier, le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a annoncé qu'il allait déposer plainte contre le dernier budget de la présidence Hollande qui constituerait selon lui une «fraude», en s'appuyant sur un audit de la Cour des comptes.
Consulté par l'AFP, le texte de la plainte évoque des accusations de «faux et usage de faux en écriture publique».
"C’est la première fois depuis 40 ans que la Cour des comptes nous dit clairement qu’un budget est insincère à hauteur de huit milliards d’euros", a dit Renaud Muselier.
Elle aurait pour conséquence, si elle aboutissait, d'engager la responsabilité pénale de François Hollande, de son Premier ministre Manuel Valls, de l’ancien ministre de l’Economie Michel Sapin et de l’ex-secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert, tous nommément cités dans la plainte.
Le document en question établissait que le projet de loi de finances pour 2017 (voté en 2016 par la majorité socialiste) était «manifestement entaché d’insincérité» – un qualificatif relativement grave et encore jamais employé par la Cour des comptes.
Les magistrats financiers y soulignaient que l'intégralité des trous budgétaires avaient été portés à la connaissance du gouvernement par les administrations dès l'automne 2016.
Un constat qui pousse le successeur de Christian Estrosi à accuser l'exécutif précédent de les avoir masqués.
L'ancien gouvernement est en d'autres termes accusé d'avoir sciemment dissimulé et sous-évalué des dépenses dont il savait pourtant qu'elles ne seraient pas couvertes par des recettes.
Si la probabilité que l'un des responsables politiques susnommés soit poursuivi demeure extrêmement faible, l'objectif affiché de Renaud Muselier serait avant tout d'attirer l'attention sur ce qu'il juge être les défaillances de l'élaboration budgétaire.
«Je ne cherche pas à ce que l'ancien président de la République aille en prison», assure-t-il.
«Je cherche simplement à ce que l'on érige quelques principes pour qu'on ne raconte pas n'importe quoi sous prétexte qu'on est en campagne électorale», ajoute-t-il.
Le faux en écriture publique est puni par la loi d'une peine maximale de 15 ans d'emprisonnement pouvant être assortie d'un amende de 225 000 euros.
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