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samedi 23 septembre 2017

30 ans de fantasme sur l’extrême droite, c’est l’anarcho-terrorisme de gauche qui revient


 


Le 23/09/2017
Marie Delarue

Cela inquiète-t-il les médias ? Le personnel politique ?

C’est un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître.
Il remonte aux années soixante-dix.
C’est celui des groupes terroristes d’extrême gauche : les Brigades rouges en Italie, Fraction armée rouge et Bande à Baader en Allemagne, Action directe en France.
Le temps des groupes « anarcho-communistes », comme disent les historiens.
Et un temps dont les services de renseignement et le ministère de l’Intérieur qui les coiffe se demandent s’il n’est pas en train de revenir au galop… parce qu’à force de jouer au pyromane, le feu finit toujours par prendre.

Des faits concomitants dessinent, ces jours-ci, un drôle de climat.
Jeudi, jour de manif, les CRS qui devaient assurer la sécurité du défilé se sont fait porter pâles.
Las, écœurés, déboussolés par un pouvoir qui fait d’eux de la chair à griller.
Dans le même temps se déroule, au tribunal correctionnel de Paris, le procès des « antifas » qui ont voulu tuer du flic en marge de la manif contre la loi Travail, en mai 2016.
Une scène qui a fait le tour du monde : voiture incendiée, policiers roués de coups quand ils tentent d’échapper au brasier.
« On voulait me mettre au sol pour m’achever », dit celui qui, menacé de mort, n’a pourtant pas fait usage de son arme.

Pour compléter ce tableau, deux incendies criminels ont ravagé, à Limoges, puis à Grenoble, des casernes de gendarmerie.
Ont été détruits des fourgons d’intervention, des camions logistiques, du matériel d’investigation et de nombreuses pièces à conviction, nous dit-on.

Reste le plus inquiétant : ces incendies criminels viennent d’être revendiqués par le site indymedia.org, groupuscule anonyme d’extrême gauche et « chambre d’écho des positions les plus radicales chez les anarco-libertaires (sic) », écrit Le Figaro.
Assurant que leur action « s’inscrit dans une vague d’attaques de solidarité avec les personnes qui passent en procès ces jours-ci », ils préviennent : « Quel (sic) que soit l’issue du procès, on continuera à s’en prendre à la police et à la justice.
Notre hostilité est un feu qui se propage. »

Cela inquiète-t-il les médias ?
Le personnel politique ? BFM TV, France Info, France 2, peut-être ?
Non.
Le sujet vendeur, celui qui tourne en boucle, c’est le départ de Florian Philippot du FN.
Un Philippot aujourd’hui paré de toutes les vertus et dont on apprend qu’il détient, depuis 2015, le record absolu d’invitations télé et radio (déjà 117 depuis le début de cette année).
Ça, c’est de l’info, coco !

Comment s’en étonner ?
Voilà trente ans que tous ces gens-là n’ont d’yeux que pour « l’extrême droite », le retour de la bête immonde et autres foutaises.
Pendant ce temps, « les factions de l’ultra-gauche » prospèrent, comme elles ont toujours prospéré sous les gouvernements de gauche et de droite molle à la Chirac qui les couvaient avec une bienveillance plus que coupable.
On rappellera que les membres d’Action directe – qui revendiquaient plus de 80 attentats ou assassinats sur le territoire entre 1979 et 1987 – furent amnistiés par François Mitterrand qui demanda aux services de « réorienter leur action vers les groupes d’extrême droite », et refusa toute extradition vers l’Italie des terroristes réfugiés sur notre sol.

La complaisance des socialistes envers ces groupuscules, et a fortiori celle d’un Mélenchon aujourd’hui, ne s’est jamais démentie.
L’extrême gauche factieuse aura ainsi vécu des années idylliques sous le quinquennat de François Hollande, bouffon pétrifié de trouille qui, par lâcheté, a laissé s’installer, à Notre-Dame-des-Landes notamment, un État dans l’État.
 
Cela, encore avec la complaisance des médias et des politiques, tout aussi lâches, qui n’ont eu de cesse de présenter ce joli monde comme de paisibles écolos, et de chanter la gloire de ce monde « libertaire, autogéré et anticapitaliste ».

Macron va-t-il se coucher de la même manière ?



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