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vendredi 29 septembre 2017

Nantes. 3 ans ferme pour le Tchadien agresseur sexuel. Entretien exclusif avec une victime

 
viols

29/09/2017 – 07h00 Nantes (Breizh-Info.com) –

C’est une affaire particulièrement grave qui a été jugée ce jeudi à Nantes.

 Ali Moussa Hassan, migrant tchadien au parcours douteux, était en effet accusé d’avoir agressé sexuellement plusieurs nantaises au mois de septembre 2015.
En moins de 8 jours, quatre agressions avaient eu lieu, dont une tentative de viol qui a failli tourner au drame absolu.
Explication et entretien avec l’une des victimes de ce prédateur.
 
En 8 jours, plusieurs agressions contre des femmes

Le 20 septembre 2015, il agresse sexuellement une jeune femme sur la passerelle du Tribunal.
Tôt le matin, peu avant 8h, il embrasse de force la jeune femme en déclarant avoir envie « de faire du sexe » avec elle.
Traumatisée, la jeune femme a dû s’enfuir.
7 jours plus tard, le 27 septembre, il tente de violer une jeune faisant son jogging à 8h25 du matin. Courant après la victime il la rattrape et procède à des premiers attouchements.
La victime réagit en lui donnant un coup de pied qui le met à terre.
Mais Ali Moussa Hassan s’accroche à la jeune femme et glisse sa main dans le pantalon de la joggueuse.
Il finit par s’enfuir après avoir volé le téléphone de la victime mais est rattrapé par un joggueur qui récupère le téléphone.
Le 28 septembre, dans les toilettes d’un restaurant de l’île de Nantes, il a agressé une femme.
Si l’agression était semble-t-il dénuée de caractère sexuel, ses intentions semblaient clairement douteuses.
Le même jour, dans la foulée de cette première agression, il a agressé une autre femme.
 
Un migrant ayant obtenu l’asile en affabulant ?

Arrivé en France en 2013, il a d’abord été logé par l’association France Terre d’Asile selon ses dires devant le tribunal.
Aujourd’hui sans domicile fixe, il erre de squats en squats et consommerait alcool et drogues.
Assurant les autorités françaises qu’il risque la mort dans son pays, le Tchad, il évoque un frère mort. Problème, à l’audience il est démontré que ses deux frères sont en fait bien en vie.
De quoi provoquer une hilarité gênée de l’assistance.
Pire, devant le tribunal, Ali Moussa Hassan expliquera même qu’il souhaite retourner au Tchad malgré les prétendues menaces de mort à son encontre.
Cela n’a pas empêché l’administration française de lui accorder un visa.
Comble de l’ironie, selon la première jeune femme agressée, il aurait obtenu son précieux sésame le jour de son agression…
Au diapason d’une personnalité déplorable, Ali Moussa Hassan aura régulièrement ricané durant l’audience.
Une attitude odieuse qui aura choqué de nombreuses personnes.
Par exemple, l’une des victimes, qui n’avait pas souhaité se porter partie civile pour « tourner la page » confiera avoir été extrêmement choquée de l’attitude « odieuse » d’Ali Moussa Hassan durant l’audience.
Point final de ce portrait, malgré quatre années de présence sur le territoire et un visa accordé, l’agresseur sexuel présumé ne parlait pas français et avait besoin d’un interprète.
 
Trois années de prison

Ali Moussa Hassan comparaissait devant le tribunal pour tentative de viol commis par une personne en état d’ivresse manifeste, vol, violences volontaires ayant entraîné une ITT supérieure à 8 jours par une personne en état d’ivresse manifeste, agression sexuelle et violences n’ayant pas entraîné d’ITT par une personne en état d’ivresse manifeste.
Reconnu coupable de l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés, il a finalement été condamné à quatre ans de prison, dont une année avec sursis.
Ayant déjà purgé une partie de sa peine en détention préventive, il lui reste 18 mois à passer derrière les barreaux.
Il a également interdiction de paraître en Loire-Atlantique et de rentrer en contact avec les victimes.
Il devra également être suivi médicalement.

Entretien avec l’une des victimes : « C’est inacceptable que des individus tels que mes agresseurs souillent le pays qui les accueille gracieusement »

Nous avons interrogé Amélie (prénom modifié), l’une des victimes d’Ali Moussa Hassan.
 
Breizh-Info : Vous sentiez-vous en sécurité à Nantes avant ce drame ?
 
Amélie : Non, car j’ai déjà subi une agression sexuelle lors de mes 15 ans lorsque je rentrais chez moi en pleine journée. Un homme, africain déjà, s’était introduit dans mon domicile après m’avoir suivi depuis l’arrêt de tram et avait procédé à des attouchements sur ma personne. Depuis j’avais une grande méfiance envers ces personnes et cela s’est amplifié après ma seconde agression. Mon premier agresseur a été condamné à 3 ans de prison suite aux 10 agressions qu’il avait commises. Cependant aucune interdiction de paraitre sur la commune de Nantes n’avait été prononcée. Je vivais donc dans la crainte de le recroiser un jour.
 
Breizh-Info : Aujourd’hui, êtes vous toujours marquée par ce drame ? Cela a-t-il modifié vos habitudes ?
 
Amélie : Malheureusement oui quand bien même cela s’est produit il y a maintenant 2 ans. Suite à cette agression cela a amplifié les « tocs » [troubles obsessionnels compulsifs, ndlr] que j’avais depuis ma première agression sexuelle. Je me lave constamment les mains, plusieurs dizaines de fois par jours. Il m’arrive de prendre plusieurs douches par jour. Je suis devenue très maniaque ce qui n’était pas du tout mon cas avant. C’est très handicapant. Le plus gros changement est sans nul doute la crainte que j’ai développée vis-à-vis des individus de type africain. Depuis, j’ai tendance à faire un amalgame entre ces individus et les auteurs d’infractions sexuelles. Mais peut-on réellement m’en tenir rigueur après que des personnes accueillies généreusement sur le territoire français aient commis de tels actes ? Pour information, Ali Moussa Hassan a été arrêté le jour où il devait récupérer son titre de séjour.
Depuis le 20 septembre 2015, j’ai l’amère impression qu’il a abusé deux fois : d’abord en tentant d’abuser de moi mais également vis-à-vis de la France qui lui a offert l’accueil.
 
Breizh-Info : Le coupable de cette agression sexuelle était un Africain. À Nantes, la délinquance dans l’hypercentre (notamment à Commerce) est principalement le fait de personnes d’origine africaine (Maghreb et Afrique subasaharienne). Vous-mêmes, vous êtes d’origine asiatique. Quel regard portez-vous sur l’immigration en France?
 
Amélie : J’ai été adoptée lorsque j’avais 3 mois et demi, cela m’a fait prendre conscience de la chance qui m’a été donnée de pouvoir évoluer dans un pays développé. Sans cette générosité, j’aurais probablement terminé dans les rizières comme ma mère biologique. Je serai éternellement reconnaissante à la France de m’avoir accueilli et pour moi c’est un devoir de s’intégrer au pays qui nous accueille. C’est pour moi la moindre des choses. Je respecte les coutumes et la culture française et pour moi c’est inacceptable que des individus tels que mes agresseurs et tous les autres dont on ne parle pas souillent le pays qui les accueille gracieusement. Lorsque l’on vient dans un pays il faut se plier aux règles et coutumes en vigueur. J’ai souvent entendu dire que ces gens là n’ont pas l’habitude dans leur pays de voir des femmes « autant » dévoilées ce qui les déstabilisent une fois arrivés en France. Pour beaucoup ce ne serait que des inadaptés sociaux et ce ne serait pas de leur faute… A ces gens, je leur répondrai qu’ils ont tort de penser ainsi. Quand on a la chance de pouvoir s’en sortir, on se doit d’être reconnaissants envers le pays qui nous accueille. Je rajouterai également que la première fois où je me suis faite agressée je portais une jupe, il se trouve également que c’était durant la période de l’été. Lors de ma seconde agression j’étais en jean et en pullover car j’allais travailler. Ali Moussa Hassan n’était donc pas un inadapté social mais quelqu’un de nuisible à la société.
 
Crédit photo : DR
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