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lundi 7 avril 2014

Taubira au Rwanda : encore de l’amateurisme…


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Le 7 avril 2014


   
Christiane Taubira devait se rendre au Rwanda à l’occasion du vingtième anniversaire du génocide qui y fit quelque 800.000 victimes. Elle vient d’y renoncer.

Christiane Taubira devait se rendre au Rwanda à l’occasion du vingtième anniversaire du génocide qui y fit quelque 800.000 victimes.
 Elle vient d’y renoncer, le général Kagame (président du Rwanda) persistant à impliquer la France et son armée dans le génocide, les accusant d’avoir aidé les génocidaires hutus.
Or, ce génocide, bien réel, mais dont Hutus et Tutsis furent les uns et les autres victimes, n’a jamais été programmé mais déclenché par l’attentat qui a tué le président hutu du Rwanda, Juvénal Habyarimana, son avion ayant été abattu le 6 avril 1994 par deux missiles sol-air.
Tout tend à montrer – et en particulier de nombreux témoignages – que cet attentat fut ordonné par le général Kagame qui voulait prendre le pouvoir et y réussit.
 Le général Kagame est l’actuel président du Rwanda et c’est lui qui organise la commémoration du génocide.

Il est intéressant de savoir que neuf responsables proches de Kagame ont été mis en examen par l’ancien juge antiterroriste Bruguière, et que ces mises en examen ont été maintenues par son successeur le juge Trévidic, dans l’action en justice qui suivit les plaintes des familles de l’équipage français du Falcon 50 du Président. Seul son statut de chef d’État a empêché de mettre Kagame en examen.
Si le TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda) n’a jamais enquêté sur l’attentat, c’est que les États-Unis, protecteurs de Kagame, s’y sont toujours opposés.
Ajoutons que le Rwanda de Kagame met au pillage les provinces voisines de la République démocratique du Congo et que plusieurs témoins de sa culpabilité dans l’attentat ont été assassinés, notamment en Afrique du Sud où ils s’étaient réfugiés.
Dans ces conditions, il est heureux que le garde des Sceaux ait renoncé à se rendre à Kigali où elle aurait entendu des accusations infondées contre la France et son armée.
 On pouvait craindre, en outre, des pressions du pouvoir rwandais pour que l’affaire soit enterrée et que les mises en examen bénéficient d’un non-lieu.
Une certaine presse française a toujours essayé de faire croire que, dans ce génocide, le régime hutu était fautif et que l’armée française avait aidé à la préparation…
 Espérons que l’enquête du juge Trévidic permettra d’établir les responsabilités dans l’attentat contre l’avion du président rwandais, ce que le TPIR n’a pas voulu faire.
En attendant, on peut s’étonner que les Affaires étrangères, connaissant la sensibilité du dossier, n’aient pas mis en garde Christiane Taubira sur l’incongruité de sa démarche.

De l’amateurisme.

On lira : Rwanda : un génocide en questions, Bernard Lugan Éditions du Rocher, 2014

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