C’est en page 3 du rapport 2022 de la société Dassault Aviation (source ici).
Parallèlement à ces enjeux commerciaux et industriels, nous
poursuivons nos travaux pour atteindre le « net zéro » en 2050.
Aérodynamique, matériaux, motorisation, aides à la navigation : nous
cherchons l’optimisation dans tous les domaines.
À court terme, la voie la plus prometteuse est celle des carburants
alternatifs, les SAF (Sustainable Aviation Fuel), qui présentent des
taux de réduction des émissions de carbone de l’ordre de 80 % à 90 % par
rapport au kérosène. Tous les Falcon sont aujourd’hui certifiés pour
utiliser des mélanges comprenant jusqu’à 50 % de SAF. Nous visons 100 % à
l’horizon du Falcon 10X. L’aviation d’affaires est pionnière dans cette
solution de décarbonation, car nos clients, essentiellement des
entreprises, sont en mesure d’utiliser des SAF malgré leur surcoût.
Nous faisons tous ces efforts bien que notre industrie soit peu émettrice de CO2 : les émissions annuelles cumulées des 2 100 Falcon en service sont équivalentes aux émissions de 24 heures de flux mondial de streaming vidéo !
Mais nous devons prendre notre part
de ce défi et nous ne doutons pas de le relever. L’aéronautique aime la
complexité et sait la gérer. Étant soumise à des contraintes sans
équivalent, elle est par nature une activité évolutive.
Elle se réinvente en permanence depuis plus d’un siècle, se remet en
question et s’en sort toujours par le haut, c’est‑à‑dire par le progrès
technologique.
Enfin, nous menons à bien la modernisation de nos établissements pour
préparer l’avenir, tout en renforçant notre ambition en matière de RSE
et de sobriété énergétique.
C’est le nouveau mantra de l’industrie aéronautique qui évidemment, et c’est logique, ne veut pas mourir !
L’idée c’est de dire et répéter que le transport aérien pollue moins qu’Internet !
C’est à la fois un peu vrai et totalement fallacieux.
Un peu vrai car évidemment quand des milliards d’humains utilisent Internet chaque jour, cela implique une grande production d’électricité.
Totalement fallacieux, car si chaque humain prenait l’avion chaque jour pour aller travailler, comme on travaille avec Internet et les ordinateurs, alors le transport aérien serait évidemment effroyablement polluant !
Si l’on ne peut plus se passer d’internet et des réseaux pour travailler, on peut parfaitement se passer de l’avion et éviter le week-end à Rome juste pour le plaisir !
C’est donc ici, purement un élément de langage visant à relativiser le poids de l’aviation, comme certains cherchaient (toutes proportions gardées) à relativiser le poids de la cigarette dans les cancers du poumon…
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