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vendredi 16 juin 2023

Naufrage de l’OpenArms : Manon Aubry dénonce… « l’Europe forteresse » !


 

Marc Baudriller 15 juin 2023

Encore des morts en mer, encore des familles éplorées, encore des drames. 

L’immigration tue : 79 personnes (chiffre à l’heure où nous écrivons) se sont noyés au large du Péloponnèse en Grèce dans la nuit du 14 au 15 juin. « Il pourrait s'agir de la pire tragédie maritime de ces dernières années en Grèce », affirme Stella Nanou, au Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), sur la chaîne de télévision publique grecque ERT, citée par FranceInfo.

On compte encore des centaines de disparus. Entre 400 et 750 migrants tassés sur le chalutier Open arms, parmi lesquels une centaine d’enfants selon Info Migrants, avaient embarqué en direction de l’Italie. Les passagers seraient majoritairement originaires de Syrie, du Pakistan ou d'Égypte, mais il y aurait aussi des Bangladais et des Palestiniens.

Dans l’après-midi, le bateau a été joint par les gardes côtes grecs. « L'utilisateur du téléphone satellite à bord du bateau, qui parlait anglais, a répondu que le navire n'était pas en danger, qu'il ne voulait aucune aide autre que de la nourriture et de l'eau et qu'il souhaitait continuer vers l'Italie », précise le site du Premier ministre grec cité par Info Migrants. « À l'heure actuelle, on ne sait pas si ce sont les migrants qui ont refusé l'aide ou les passeurs qui ont pris cette décision au dépend des autres passagers », précise encore Info Migrants ce 15 juin.

Le pont est bondé, l’intérieur du navire aussi. Le moteur tombe en panne. Le bateau tangue, semble-t-il, sous le poids des passagers avant de sombrer. Selon InfoMigrants, « un survivant a également assuré à ce médecin qu'il avait vu une centaine d'enfants dans la cale du bateau. Les femmes et les enfants auraient été parqués à l'intérieur du chalutier pendant la traversée, ce qui expliquerait que les survivants soient tous des hommes ». Un élément étonnant qui devra être confirmé et éclairci.

Sur cette tragédie, reprend l’éternel débat. Pour les mondialistes sans frontiéristes de gauche et d’extrême gauche, le coupable est évidemment tout trouvé : c’est la frontière, les politiques anti-immigration, l’agence européenne Frontex qui n’a pas porté secours, la droite qui souhaite réguler l’afflux d’une immigration devenue incontrôlable. Comme Martine Aubry (PS), Manon Aubry (LFI) veut accueillir ces migrants. Tant pis si les Français sumergés refusent largement majoritairement l'aggravation de l'immigration.



Manon Aubry (LFI) veut accueillir ces migrants.



On a bien compris : l'Europe est trop dure, trop fermée à l'immigration (!), elle est responsable. En clair, comme disait Sartre, « l’enfer, c’est les autres ». Sans cette "Europe forteresse" comme dit Manon Aubry (on rêve...), sans cette droite qui tire la sonnette d’alarme depuis des décennies, sans ceux qui tentent de réguler l’immigration, de la limiter comme le font du reste tous les grands pays du monde, sans ces sans-coeur, pas de drames, pas de naufrages, pas de ruée vers l’Europe, pas de morts, pas de noyade. Un paradis rose où coulent le lait et le miel.

L’irénisme irresponsable en roue libre. Et si c'était l'inverse ? Quelques questions parmi d’autres. Réfugiés ou migrants ? Comment l’ouverture des barrières découragera-t-elle les tentatives d’intrusion sur notre territoire ? Jusqu’où aller ? Combien ? Où, comment ? Financés par qui ? Quel avenir pour l’intégration chantée sur tous les tons par la même gauche ? Les Français le souhaitent-ils ?

Derrière ce drame, des passeurs perçoivent des milliers d’euros par traversée, réussie ou non. Faut-il les encourager ? Et des politiques français accélèrent ces arrivées par leurs lois laxistes et leurs propos. En transformant Frontex en agence d’accueil de migrants, en sabotant le droit d’asile devenu une filière d’immigration à part entière en France, en acceptant que les demandes d’asile soient faites dans notre pays, en allongeant indéfiniment les temps de réponse, en supprimant les frontières, ces politiques au pouvoir depuis plus de quarante ans ont installé une form!idable pompe aspirante. Ils ont conduit à la situation actuelle. Ce que dénonce Bardella avec la force de l’évidence.



Reste à agir. Il en aura fallu, du temps. Face à Alain Duhamel et François Henri de Virieu, lors de l’émission L’Heure de vérité du 13 février 1984, Jean-Marie Le Pen considérait que la grande lâcheté « serait de ne pas dire la vérité sur la menace fondamentale qui pèse - déjà sur les budgets sociaux et nationaux de notre pays au détriment des Français - mais qui pèse surtout dans l’avenir sur la véritable vague déferlante de l’immigration en provenance du tiers monde vers un pays comme le nôtre, frappé par la dénatalité. (Une déferlante venue) de pays pauvres et qui connaissent une véritable explosion démographique ». Le Pen revendiquait une vraie humanité dans le traitement des immigrés et accusait « les gens qui veulent fermer les yeux et veulent frapper cette question de tabou ».

Près de quarante ans plus tard, ces irresponsables, aveugles et sourds peinent à suivre le rythme des drames provoqués par la politique qu’ils soutiennent depuis si longtemps. Et continuent à accuser de tous les maux ceux qui, contrairement à eux, n’ont jamais exercé le pouvoir… Jusqu'à quand ?

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