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vendredi 11 février 2022

BFM TV sait choisir ses invités…


 
 
 
 Iris Bridier 10 février 2022

Ils sont cinquante, entre 19 et 64 ans, salariés, fonctionnaires, retraités, des hommes, des femmes, et selon Ashley Chevalier et Bruce Toussaint, « ils incarnent tous, à leur façon, les contrastes de la région la plus peuplée de France »

Voici comment les journalistes de BFM TV ont présenté, lors de l’émission « La France dans les yeux », mercredi soir, le panel de Franciliens qui avait, comme point commun, « très envie de rencontrer et échanger avec Éric Zemmour »

Plaisir réciproque, puisque le candidat à la présidentielle a rappelé à cette occasion combien il aimait le débat avec les gens et la confrontation des idées.

Pour préparer cette émission, BFM TV indique donc à son invité les cinq grands thèmes retenus (argent-travail, santé, immigration, sécurité, et votre quotidien) et, selon l’entourage d’Éric Zemmour, il a « une idée sur les participants mais pas leur identité ». Un exercice auquel le candidat est rompu, puisqu’il « a dialogué avec des Français très divers au cours de ses nombreux déplacements », mais aussi qu’il « connaît très bien son programme ». Sur le papier, donc, on nous promet une rencontre avec un panel de Français - soit.

BFM TV avait invité des participants de gauche comme de droite, et pour une plus grande transparence, communiquait également le nom des candidats qu’ils avait soutenus en 2017. Une émission offrant donc une diversité d’opinions, même si parfois les introductions de chaque intervenant par Ashley Chevalier n’étaient pas sans rappeler celle de Paul Larrouturou orientant le sens de la question qu’il fallait poser à Éric Zemmour. Pour autant, malgré ce pluralisme apparent, certaines informations ont été omises, que de nombreux internautes se font fait un malin plaisir de rappeler sur les réseaux sociaux sous le #LaFranceDansLesYeux.

Ainsi Zina Terki, présentée simplement comme retraitée de 64 ans, mère de trois enfants et issue d’un couple franco-mixte. Elle défendait « une jeunesse qui prône le vivre ensemble qui n’exclue personne » et regrettait la « stigmatisation des et particulièrement de la Seine-Saint-Denis ». Mais ce que BFM TV s’était gardé de révéler, c’est que Zina Terki est, par ailleurs, militante d’extrême gauche, communiste et immigrationniste. Elle vomit Éric sur ses publications Facebook à la faveur du camarade Roussel. En outre, la chaine a oublié de mentionner que cette mère de famille était aussi la présidente de l’association 93 au cœur de la République, qui a pour objet la lutte contre les discriminations. Zina Terki est une proche de Mouloud Aounit (président du MRAP qui avait dérapé en demandant la pénalisation du blasphème en 2005), mais qu’importe, son association le décrit comme « un militant exemplaire soucieux du respect de l’être humain ».

 


Alwin Bourgeois, célibataire sans enfant, 31 ans. Vous saurez tout de lui, il est web-designer et a voté au premier tour comme au second pour Emmanuel Macron. Mais là encore, et l’information est révélée par Fdesouche, ce monsieur qui donne des leçons de légitimité à Éric au motif qu’il n’aurait pas un « casier judiciaire vierge » est aussi un militant UDI proche de Jean-Christophe Lagarde, auteur de cette phrase de malédiction : « Monsieur Zemmour, si Monsieur Pasqua était là, il te filerait une balle dans la tête. »

Enfin Franck Collard, 58 ans, qui se présente lui-même comme « président de l’association des professeurs d’histoire-géographie », a servi les mots-clefs « Vichy », « généralisations navrantes », « amalgames ». Il a beau se dire « modéré et encarté nulle part », ce monsieur si neutre en apparence n’avait pas manqué, au sujet de la décapitation de Samuel Paty, de relativiser, sur BFM TV, en déclarant « qu’on aurait tort de penser que les fanatiques n’appartiennent qu’à notre époque » et citant la menace de catholiques dans l’affaire Thalamas.

Finalement, c’est peut-être Gérald Darmanin qui avait raison. En feignant maladroitement de se croire sur CNews tandis qu’Apolline de Malherbe évoquait les questions de sécurité, il insinuait indirectement que BFM TV n’est pas censé être un média trop à droite. La chaîne, dont est le directeur général, vient de le prouver en faisant preuve de grande inventivité à faire passer de vrais militants pour de simples participants.


1 commentaire:

  1. Oui tout a fait la grandeur de cet radio tv BFM de fosse septique ,qui font tout pour une France devienne sanglante . Si il veulent en arriver là. ils connaîtront leurs douleurs ,car nous, nous avons vécus cela jusqu'à les animaux brulées dans les fermes . se sont des provocateurs .

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