Ce qui se passe suite au décès d’un gamin à Nanterre pourrait s’appeler un moment Obertone en référence au « moment Minsky » qui en économie est un phénomène macroéconomique par lequel des investisseurs surendettés sont contraints de vendre en masse leurs actifs pour faire face à leur besoin de liquidité, déclenchant une spirale de baisse auto-entretenue du prix de ces actifs et un assèchement de la liquidité.
Dans l’idée de « moment Obertone », je fais évidemment référence à l’auteur du livre Guérilla, ouvrage publié en 2016.
« Dans une France proche et obscure, une descente dans une cité sensible tourne au drame : un policier pris dans un guet-apens perd son sang-froid et tire aveuglément. La cité s’embrase et tout le pays vacille. De villes en villes, le feu se propage et la République explose. Forces de l’ordre, terroristes, responsables, citoyens, journalistes, tous sont submergés par le raz-de-marée du chaos. Rapidement, réseaux électriques et hydrauliques tombés, faute d’approvisionnements, d’ordre, de moyens de communication, de transports et de secours, la déferlante gagne la campagne, la société vole en éclats et les villes sont la proie de violences, de pillages et de gigantesques incendies. Des terroristes, dépassés par les troubles, déclenchent des actions de grande ampleur depuis les terres, la mer et le ciel. Privés de tout, livrés à eux-mêmes, les citoyens s’apprêtent à faire face au carnage. »
Voilà en gros le résumé de livre.
Je peux vous dire que tous les décideurs actuellement en situation de responsabilité ont en tête ce scénario noir et l’hypothèse de ce moment Obertone.
Souvenez-vous de l’expression de Gérard Colomb alors ministre de l’intérieur de Macron. « Nous vivons côte à côte, mais demain j’ai peur que nous vivions face à face ».
Voilà donc la première clef de lecture concernant toutes les déclarations politiques que l’on peut entendre du Premier Ministre au Président de la République qui en réalité tremblent d’effroi.
Pour le reste comment cela est-il devenu possible ?Comment, dans notre pays, avons nous pu laisser des gosses sans permis conduire des bolides de 300 chevaux ?
Comment l’effondrement de l’éducation, de l’instruction, des règles en société nous a menés à de tels drames, car c’est bien de cela qu’il s’agit.
Il faut, et c’est l’essentiel, comprendre comment la permissivité générale mène aux excès notamment des jeunes que plus rien ne peut arrêter si ce n’est un pistolet chargé.
Comment avons-nous pu en arriver là ?
Comment avons-nous pu laisser prospérer tant de chienlit dans ce pays ?
Ce qui arrive n’est pas un hasard.
C’était une certitude statistique.
Et cela se reproduira tant que nous ne reprendrons pas en mains toute une jeunesse mal élevée !
Un autre policier paniqué finira par tirer.
La violence engendre toujours plus de violence.
C’est bien tous ces processus funestes qu’il nous faut détruire avant que la violence nous détruise tous.
Ce gamin ne méritait pas de mourir. De la même manière, il est peu probable que ce policier se soit réveillé ce matin là en se disant « tiens, je vais tuer un jeune mineur ».
Tout ceci est d’une infinie tristesse parce que c’était aussi évident que prévisible.
Quant à la sécurité, elle est le droit le plus essentiel en démocratie.
La sécurité est un besoin primaire.
Sans sécurité il n’y a aucune économie développée possible.
La sécurité est la base de tout, et de toute civilisation.
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