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vendredi 14 septembre 2018

La majorité veut s'attaquer «sans tabou» aux droits de succession

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Le délégué général de La République en marche, Christophe Castaner, veut réformer le dispositif.
 

Emmanuel Macron a déclaré par le passé qu'il voulait alourdir cette fiscalité.

La majorité veut se pencher sur les droits de succession.
Lors de sa conférence de presse de rentrée, le délégué général du parti majoritaire La République en marche (La REM) Christophe Castaner a déclaré vouloir lancer «une réflexion sans tabou pour une refonte de la fiscalité sur les successions».
«L'outil privilégié pour corriger les inégalités de naissance, l'impôt sur les successions, est complexe et n'a pas suivi l'évolution de la société, a-t-il argumenté. Il nous semble essentiel d'ouvrir une réflexion en vue de réformer en profondeur la fiscalité sur les successions dans notre pays.»
 
 
L'idée n'est pas nouvelle dans la macronie, mais elle n'avait pas refait surface depuis avril 2016.
À l'époque ministre de l'Économie, Emmanuel Macron s'était dit favorable à un alourdissement de la fiscalité sur les successions.
«Si on a une préférence pour le risque face à la rente, ce qui est mon cas, il faut préférer la taxation sur la succession aux impôts de type ISF», avait-il déclaré dans la revue Risques.
«C'est un marqueur qui correspond à une politique de centre gauche, il faut le reconnaître»
Pierre Person, LaREM


Comme il l'avait annoncé lors de la campagne, le président a supprimé l'ISF cette année - pour le remplacer par une taxation similaire sur les seuls biens immobiliers.
Est-il donc maintenant venu le temps d'alourdir l'imposition des successions?
«Nous voulons mener une réflexion sans tabou au sein de LaREM, a prudemment indiqué Pierre Person, député (LaRem) et membre de la commission des Finances. Mais c'est un marqueur qui correspond à une politique de centre gauche, il faut le reconnaître.»

Aujourd'hui, les successions bénéficient d'un abattement de 100.000 euros en ligne directe (parents-enfants).
Au-delà, un barème progressif s'applique, qui peut grimper jusqu'à 45% en ligne directe (pour les parts supérieures à 1,8 million d'euros) ou même 60% entre un oncle et son neveu.

lefigaro.fr

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