Le vent rebelle qui souffle sur l’Europe déplume les beaux discours de leurs inutiles fanfreluches.
Ne restent que les carcasses, impostures mises à nu.
Le mur des Bernés, édifié voilà un demi-siècle par les élites acquises au baratin pour préserver leur pouvoir, est à deux doigts de s’effondrer sous la tempête.
Ce mur-là est symbolique.
Mais il est comparable à celui de Berlin, qui tomba en 1989 sous le poids des mensonges officiels et de l’exaspération populaire.
Une même révolution est aujourd’hui à l’œuvre, mue par un semblable besoin de vérité et de démocratie.
Dans ce mouvement qui se généralise en Europe, le progressisme fait figure d’obstacle.
Seuls 19 % des Français approuveraient le bilan du chef de l’État ; 60 % en seraient mécontents (Le Figaro, lundi).
Macron, qui a lui-même théorisé son affrontement avec le "nationalisme", ne voit pas que la contestation des citoyens, ce moteur de l’histoire, a quitté son camp pour rejoindre celui d’en face.
Plus Macron se raidit face à ceux qu’il appelle aussi populistes, plus il se coupe d’une partie importante de la société française et européenne.
Les maladresses qu’il répète quand il s’adresse aux gens lors de ses sorties montrent un homme incapable de maîtriser son arrogance.
Dimanche, répondant à un jeune chômeur formé à l’horticulture, il lui a conseillé de "traverser la rue" pour travailler dans la restauration.
Élu sur la promesse de résorber la fracture entre la France d’en haut et celle d’en bas, il accentue l’incompréhension entre les deux mondes.
Il en est à réserver aux Oubliés qui se rebiffent ses plus vives attaques.
La Macronie est un univers d’experts et de technocrates, pour qui le monde se résume à des chiffres.
Comme le fait remarquer le philosophe Marcel Gauchet (L’Opinion, lundi) : "Notre problème fondamental, c’est que les gens qui nous gouvernent ne comprennent pas la société dans laquelle ils vivent."
La rupture pourrait être brutale.
La machinerie idéologique mise au service du progressisme exacerbe les colères de ceux qui refusent l’oppression des pensées imposées.
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