© Philippe Wojazer Source: Reuters
L'Assemblée nationale, illustration
Immobilier, transport, secrétariat, technologie et retraites : le budget prévisionnel de l'Assemblée nationale va devoir être revu à la hausse pour s'adapter au nouveau monde.
Le Palais Bourbon va devoir puiser 47 millions dans ses réserves.
Pour parvenir à l’équilibre, le Palais Bourbon va devoir puiser 47 millions d’euros dans ses réserves.
A plus long terme, la question de l’équilibre du budget devra être reconsidérée, le niveau de la dotation de l’Etat et la dynamique constatée dans l’évolution des charges de l’Assemblée nationale apparaissant comme incompatibles», peut-on lire dans le document confidentiel.
L’Assemblée nationale doit montrer l’exemple
Le Premier questeur de l'Assemblée, Florian Bachelier, interrogé par le quotidien, assure pourtant que les meilleures options ont été choisies pour ne pas mettre les Français à contribution : «Nous avions le choix entre une baisse drastique des dépenses d’investissement, ce qui aurait porté préjudice au travail des députés et des fonctionnaires de l’Assemblée, une hausse de la contribution de l’Etat qui s’élève déjà à plus de 1 demi-milliard d’euros et un prélèvement sur nos réserves.
Nous avons privilégié cette dernière option afin de ne pas mettre les citoyens à contribution. L’Assemblée nationale doit montrer l’exemple.»
Des efforts ont également été réalisés pour remédier à cette situation, Florian Bachelier se serait lui même opposé à l'acquisition du «somptueux Hôtel de Broglie», selon les informations du Parisien, mais en vain.
Nouveau monde, nouvelles retraites
Surtout, c'est le renouvellement sans précédent de l'Assemblée nationale en juin 2017 qui vient frapper très fort, à cause des retraites des élus, en outre ces pensions ont été revalorisées.
Résultat, une hausse de 11% par rapport au budget initial, elles ont coûté plus de 67 millions d'euros en 2018.
Selon Le Parisien, l'explosion du budget de l'Assemblée s'est faite «en toute discrétion», mais dès le mois de mars 2018, un budget rectificatif avait augmenté substantiellement les dépenses en faveur des collaborateurs des députés.
Les dépenses totales du budget passaient ainsi à 567,35 millions d’euros pour 2018, soit une hausse de plus de 17 millions d’euros par rapport au budget initial.
Par ailleurs, les «autres charges» (telles que les nomme pudiquement le budget de l'Assemblée nationale) s'envolent en 2019 avec une augmentation à 160%, soit plus de 16 millions d'écart entre le budget prévisionnel et le budget réel.
Ces «autres charges» comprennent notamment les frais de taxi, de téléphone, de comptabilité ou encore l'équipement numérique des députés et de leurs collaborateurs.
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