Publié le 27 septembre 2018 par voixdupeuple
Je crois qu’avec cette nouvelle, nous atteignons un point de non-retour.
Cela peut paraître anodin ou anecdotique, mais en réalité cette annonce est très grave.
Vous connaissez peut-être des personnes devenues secouristes, infirmiers ou médecins par vocation de soigner, de sauver, de servir.
Pouvaient-elles imaginer en choisissant cette voie que les conditions de travail deviendraient si dangereuses ?
Il me semble que, par exemple, lorsque l’on devient policier, on connaît les risques d’une telle profession et les possibles dangers de violence, d’agressions auxquels on s’expose.
Pas quand on devient soignant.
Et pourtant, les agressions des personnels soignants sont devenues monnaie courante.
À tel point que, dans certains endroits de France, il faut prendre des mesures chocs pour les protéger, comme… leur faire porter des gilets pare-balles !
C’est ce que va faire le SAMU du Var.
Ses responsables expliquent dans le Parisien :
« Dans le contexte actuel, […] nos équipes [sont] loin d’être protégées comme il se doit », déplore le Samu 83, qui conseille à son personnel de terrain de « s’équiper préventivement au départ de toutes les missions Smur à haut risque potentiel : notamment en “ zone d’attentat “, de “ règlement de comptes dans une cité “ ou impliquant un “ patient psychiatrique armé “ ».
Bien sûr, il faut équiper et sécuriser nos secouristes pour leur éviter d’être blessés lorsque certaines situations s’enveniment.
Mais enfin, quel triste constat !
Aujourd’hui, en France, vous pouvez être agressé quand vous venez soigner des gens.
Faut-il rappeler qu’un sapeur-pompier de 27 ans est mort, le 4 septembre dernier, tué par l’homme qu’il venait secourir ?
Nous en sommes là.
Toutes les professions qui sont en contact avec le public en témoignent : la violence monte, inexorablement.
Pompiers, enseignants, professionnels de santé, postiers, chauffeurs de bus ou conducteurs de métro… il ne se passe pratiquement pas une semaine sans que la presse ne rapporte une agression commise contre eux.
Et je ne vous parle même pas des forces de l’ordre.
Pour eux, les caillassages, les guets-apens sont pratiquement devenus la routine.
Presque trop heureux lorsqu’on n’essaie pas de les brûler vifs à coup de cocktail molotov !
Notre porte-parole, Me Guillaume Jeanson, l’écrivait dans Le Figaro il y a quelques jours : nous assistons à un véritable ensauvagement de la société française.
De plus en plus d’individus ont recours à la violence, et parfois à une violence extrême, pour les motifs les plus futiles.
Le nombre de « violences gratuites » ne cesse de croître en France.
Il frise désormais le record de 1 000 actes quotidiens avec une moyenne de 956 agressions par jour.
Et encore, les statistiques ne nous disent pas tout, nous le savons bien.
Beaucoup de gens, découragés, ne vont même plus porter plainte car « cela ne sert à rien ».
Face à cela, que font les pouvoirs publics ?
Le président Macron est revenu sur sa promesse de construire 15 000 nouvelles places de prison.
La garde des Sceaux, Nicole Belloubet, présente devant le Parlement un « plan prison » qui continue de mouliner les mêmes vieilles recettes qui ont échoué depuis des décennies : il ne faut plus prononcer de courtes peines de prison, il faut développer les « alternatives à l’incarcération », etc.
À croire que Christiane Taubira est toujours ministre de la Justice…
Quand donc nos gouvernants se décideront-ils à comprendre ?
Le problème n’est pas de « vider les prisons », il est de mettre les délinquants hors d’état de nuire !
Et de rendre aux gens honnêtes leur tranquillité d’esprit.
Si nous n’agissons pas maintenant, vite et fort, quelle sera la prochaine étape ?
Remplacer les ambulances par des chars d’assaut ?
Avec tout mon dévouement,
Laurence Havel
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