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vendredi 9 février 2018

« Pour l’immense majorité de SDF qui dorment dans la rue, c’est leur choix », affirme un député LREM de Paris

 
 
Sylvain Maillard à l'Assemblée nationale
 
Sylvain Maillard, à l’Assemblée nationale, le 15 novembre 2017. (MAXPPP)

Bien sûr qu’il se trouvera toujours un SDF ou deux qui refuseront de s’abriter dans les structures d’urgence, un SDF alcoolisé totalement désespéré, voire fou.

La question est la suivante : pourquoi ne s’occupe-t-on des SDF que lorsqu’il fait très froid ?
Nous connaissons la réponse.
Il s’agit de ne pas les laisser mourir dehors pour ne pas passer pour des sauvages et des êtres inhumains.
Sauf que la question des sans-domicile-fixe doit être réglée tout au long de l’année et non pas seulement de manière ponctuelle lorsque le mercure descend en dessous de zéro.
 
Invité de RFI lundi, Sylvain Maillard confirme par ailleurs un chiffre avancé par le secrétaire d’Etat à la Cohésion des territoires, qui a fait l’objet d’une controverse : 50 SDF par nuit en moyenne restent dans la rue en Ile-de-France faute de solution d’hébergement.  
Un député La République en marche de Paris a affirmé sur RFI, lundi 5 février, que « même dans les cas de grand froid, certains SDF ne souhaitent pas être mis à l’abri ». Sylvain Maillard a avancé le chiffre de 50 SDF par nuit en moyenne qui restent dans la rue en Ile-de-France faute de solution d’hébergement. Ce chiffre avait été mentionné la semaine précédente par le secrétaire d’Etat à la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, sur France Inter. Il avait été jugé largement sous-estimé par la presse, y compris par l’AFP, et par les associations comme la Fondation Abbé-Pierre (document PDF).
 
« Le chiffre est exact, c’est cinquante dossiers sur lesquels nous n’arrivons pas à donner de solutions positives, favorables à une mise à l’abri », a insisté Sylvain Maillard. 
À la question de savoir combien de gens avaient dormi dehors la nuit précédente, Julien Denormandie avait répondu : « Les chiffres que nous avons, c’est à peu près une cinquantaine d’hommes isolés en Île-de-France, pour être très précis. » 
« Certains SDF souhaitent rester seuls dans la rue »
« Il y a eu une incompréhension dans ses propos », a jugé lundi Sylvain Maillard. « Cinquante SDF ne se voient pas proposer une solution pour être à l’abri chaque jour, chaque soir à Paris, en Île-de-France », a-t-il précisé, ajoutant que « c’est la moyenne ».
« Même dans les cas de grand froid, certains SDF ne souhaitent pas être mis à l’abri. Certains SDF souhaitent rester seuls dans la rue, c’est leur choix. Rien ne les oblige à être mis à l’abri », a-t-il souligné. « C’est très important de proposer une solution à tous ceux qui veulent être mis à l’abri, mais il y a plein de raisons pour lesquelles un SDF refuse d’être mis à l’abri », a affirmé le député. « On a énormément de maraudes », a-t-il souligné, jugeant que pour « l’immense majorité » des sans-abri qui restent dans la rue, « c’est leur choix ». La séquence est visible à partir de 5’18.


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