Il paraît que la lutte contre le coronavirus est l’équivalent d’une guerre, dixit Emmanuel Macron.
Pour mener une guerre, il faut des moyens, de la rigueur, une stratégie claire, un état major éclairé, inflexible et déterminé. Et non une armée mexicaine de pseudo-spécialistes, sous influence pharmaceutique, dirigée par des chefs sans colonne vertébrale et, surtout, soucieux de leur com’ et de leur risque pénal.
Il y a quelques jours, la presse a révélé qu’Emmanuel Macron s’agaçait de la situation et commençait à tancer de plus en plus vertement son ministre de la Santé. C’est probablement cela qui a fait réagir Olivier Véran : il s’est empressé d’annoncer des mesures soi-disant fortes, pour avoir l’air de reprendre les affaires en main, quand Macron lui reprochait d’être complètement à la remorque des événements. Et la mesure forte du ministre de la Santé, c’est la fermeture des bars et restaurants marseillais, la fermeture des bars parisiens à partir de 22 heures. Le tout devant une carte de couleurs où plus personne n’y comprend rien, parmi une foule d’informations qui se chevauchent, se contredisent, une logorrhée d’interventions de médecins qui passent leur temps à s’affronter sur les chiffres et les mesures à prendre. Tout cela parce que, depuis le début, le gouvernement dit tout et son contraire, est capable des pires mensonges pour masquer son ignorance et ses carences : la défiance est telle que plus personne ne les croit. Devant une telle épreuve, c’est gravissime.
Olivier Véran a déplu au roi : pour avoir l’air de maîtriser la situation et se replacer dans les bonnes grâces de l’Élysée, il décide de frapper du poing sur la table. C’est tellement facile de s’attaquer à tout ce qui se voit, et qui sera obligé de respecter les règles. Alors que les gens se trouvent entassés dans les bus et métros, alors que le gouvernement est incapable de disperser des rassemblements sauvages, des manifestations interdites, s’est montré totalement défaillant pour faire respecter le confinement dans les cités, voilà qu’il tombe sur les commerces qui, eux, respectent les règles, les distances, le port du masque, et ce, même si cela leur coûte.
Les membres du gouvernement pensent-ils que les gens, et les jeunes en particulier, vont encore s’infliger des mois à rester cloîtrés ? Privés de lieux de sortie, ils organiseront des dîners et fêtes privées qui, eux, ne seront pas contrôlés et seront des foyers de propagation bien plus dangereux.
Les commerçants paient au prix fort l’incapacité du gouvernement à gérer la crise et son besoin de faire des rodomontades pour avoir l’air de surnager au désastre. Notre économie, nos emplois, nos entreprises ne résisterons pas. L’aspect et la vie de nos villes, de nos villages de nos quartiers sont attaqués. À travers les restaurants et les cafés, c’est, une fois de plus, à la France qui travaille, qui embauche, qui porte un art de vivre que l’on s’en prend. Alors que les effets potentiels sur la pandémie sont déjà grandement contestés. Les petites entreprises sont la variable d’ajustement de tout : la diversité, l’écologie, la protection sociale, la sécurité sanitaire, la lutte contre l’épidémie et, à présent, la communication d’un gouvernement aux abois.
On ne sait pas combien de vies cette mesures va sauver. On peut prédire, en revanche, le nombre de PME qu’elle va tuer…
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