Le terrorisme selon LREM.

 

 

Anne-Sophie Chazaud

 Ce qu’il y a de bien avec la République en Marche arrière, c’est qu’on n’est jamais déçu, un peu comme lorsqu’on dit que la réalité dépasse toujours la fiction.

 Ainsi, le député Jean-Pierre Pont a-t-il déclaré, tout en mesure et en intelligence de la situation, que le blocage des raffineries constituait des «faits de terrorisme », allant jusqu’à dire que cette situation lui faisait «penser» (on reste dubitatif sur la question d’un hypothétique cogito en la circonstance) aux otages au Liban ou aux attentats de 2015.

 Rien que ça.
Le jour anniversaire des 5 ans de la tuerie de Charlie, nous sommes donc sous l’emprise d’une majorité qui est capable de proférer ce genre d’inepties complètement dérangées, sans gêne, sans scrupule, sans vergogne, tranquillou Bilou quoi.

La semaine dernière en revanche avait lieu une attaque islamiste qualifiée par Emmanuel Macron de «drame » et de simple «violence aveugle ».

Apprécions cette hiérarchisation des dangers à leur juste valeur.
Le ministre de l’Intérieur avait déjà, souvenez-vous, comparé l’incendie de l’affreuse sculpture «La main jaune» sur je ne sais quel rond-point délaissé par la Beauté, en marge d’un rassemblement de gilets jaunes, à la destruction des bouddhas de Bamiyan.
Depuis des mois, je dénonce et analyse l’hystérisation délibérée par cette majorité globalement inculte du débat et de la parole publics.
Il semble qu’on ait encore franchi un cap avec ces déclarations qui ont pour but de criminaliser l’opposition sociale et politique.

 Gageons que le concours reste ouvert.