Tout a été dit de cette pathétique séquence, qui en suivait une autre, non moins pathétique.
Tout et n’importe quoi aussi, parce qu’il faut bien être honnête.
C’est toujours avec un peu de recul qu’on mesure mieux la vraie profondeur des grands hommes.
Ce qu’il y a de singulier chez notre auguste prince-enfant-philosophe-roi, c’est que pour saisir la sienne, il suffit en général de quelques jours, heures voire minutes.
Le temps d’écrémer la mousse et encore… en espérant que les bulles n’éclatent pas trop rapidement, sinon il n’en reste rien.
Dans l’uber-monde éphémère, faire du bruit avec sa bouche, c’est déjà s’inscrire dans l’Histoire.
Sur Instagram ou à l’Elysée, peu importe : ce ne sont jamais que des vecteurs, de simples décors interchangeables pour le grand théâtre de leurs vacuités aussi satisfaites qu’insatiables.
Lorsqu’on tentera un jour de compiler ses contributions à l’esprit des Lumières, on aura peut-être du mal à le hisser plus haut que le petit con qui joue avec les interrupteurs.
On ne pourra pourtant pas faire l’impasse : il est entré dans l’Histoire de France.
Par effraction, par imposture, par incongruité, par veulerie collective… mais quelque chose, au-delà de lui, lui a permis d’y entrer, dont il faudra aussi faire le procès, le moment venu.
Or, juste après son numéro grotesque d’ersatz low-cost sous-chiraquoïde (qui justifierait déjà, à lui seul, qu’on passe tous ses professeurs de théâtre par les armes), voilà que l’éminent marque-page autoproclamé de Paul Ricoeur s’est piqué de livrer ses fulgurances pénétrées dans l’avion qui le ramenait de Jérusalem.
On pourra toujours invoquer l’ivresse des cimes ou le manque d’oxygène, c’est un truc assez « prisé » – si on ose dire – des progressistes « in ze wind » : sitôt perchés dans un avion, ils se mettent à déblatérer comme si leur cerveau était nourri à l’hélium.
Un certain François, avant lui, a montré un peu le chemin.
Et si ça n’était que ça, on pardonnerait de bon coeur.
Parce que, quoi qu’en disent tous ceux qui s’acharnent à nous persuader que « Vichy c’était nous » pour mieux nous faire oublier que, décidément sans cesse, la capitulation c’est eux seuls, nous ne sommes pas si mauvais bougres.
Même quand on leur demande de ne pas capituler, ils nous expliquent que c’est « pour notre bien ». Et si on insiste, ils se mettent à nous traiter de traîtres ou de terroristes.
Et pour finir, à chaque fois qu’on se libère, sans eux voire malgré eux, ils trouvent le moyen de geindre que « tout ce malentendu aurait pourtant tellement pu être évité par le DIALOGUE et les mains tendues ».
Ah ! La fameuse barbarie des épurations… comme si elles n’étaient pas consécutives à des périodes un peu longuettes où le dialogue, ils nous somment doctement de nous le carrer où personne n’ose penser et où la main tendue, c’est surtout la droite, très haut.
Et la « dictature » alors ?
Il aurait pu dire bien des choses, en somme, s’il avait eu un peu de lettres et d’esprit (et un « socle de connaissances » – puisque c’est ainsi qu’on nomme désormais la toise au-dessus de laquelle on tire à vue – qui dépasse un peu le niveau CP).
Mais l’escroc ne fait que des bulles (et même pas papales).
Il n’en est même pas vraiment blâmable : il n’a rien appris d’autre dans son cursus.
Un « dictateur », pour lui, c’est évidemment un méchant à moustache qui sacrifie des innocents en ricanant d’aisance.
Dans sa culture politique, Hergé est tout de même beaucoup plus nazi que Casimir.
Et ça ne va pas chercher plus loin.
Le reste est à l’avenant.
Il aurait même pu, avec un peu de lettres et d’esprit, démontrer que nous n’étions pas en « dictature ».
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