Contrairement à ce que certains médias veulent mettre en avant, le moment le plus fort de la visite effectuée par Emmanuel Macron en Israël n’aura pas été son pathétique spectacle face aux policiers israéliens mais plutôt son indignation quant à une possible absence de procès pour le meurtrier de Sarah Halimi.
Même si, sur ce point, on peut s’interroger sur une telle prise de position à l’étranger, sachant que, constitutionnellement, la séparation des pouvoirs entre le judiciaire et l’exécutif est à respecter par le garant de notre texte fondateur, le président de la République.
Les défenseurs de la justice pour Mme Halimi, comme moi, ont forcément applaudi en voyant le Président abonder dans notre sens.
Mais à peine Macron avait-il fait ce petit pas vers la lumière que ses démons ressortaient pour lui rappeler qu’il n’avait pas, depuis sa visite en Côte d’Ivoire, en décembre dernier, lancé une nouvelle polémique idiote.
Alors, tel le prince décrit par Machiavel, il a réfléchi et a trouvé, Eurêka !
Alors, tel le prince décrit par Machiavel, il a réfléchi et a trouvé, Eurêka !
Face à des journalistes, dans l’avion le ramenant d’Israël à Paris, il enfile les perles.
Pour se défendre des accusations d’autoritarisme, il réplique en ces termes : « […] essayez la dictature et vous verrez ! La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justifie la violence pour en sortir. Mais il y a en démocratie un principe fondamental : le respect de l’autre, l’interdiction de la violence, la haine à combattre. »
En lisant ça, on se dit que le doute n’est plus permis, il y a, chez Macron, un zeste de Machiavel.
En lisant ça, on se dit que le doute n’est plus permis, il y a, chez Macron, un zeste de Machiavel.
Top des tops de ses confidences aux journalistes, parlant de la guerre d’Algérie, il dit vouloir donner à ce conflit de l’histoire coloniale française « à peu près le même statut que ce qu’avait la Shoah pour Chirac en 1995 ».
Sauf que le discours de Jacques Chirac au Vel’ d’Hiv’, en 1995, avait pour objectif de rappeler qu’en acceptant la rafle puis la déportation des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale, la France, patrie des droits de l’homme, terre d’accueil et d’asile, avait failli à ses engagements moraux.
Sauf que le discours de Jacques Chirac au Vel’ d’Hiv’, en 1995, avait pour objectif de rappeler qu’en acceptant la rafle puis la déportation des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale, la France, patrie des droits de l’homme, terre d’accueil et d’asile, avait failli à ses engagements moraux.
Quel est le rapport entre la Shoah et la guerre d’Algérie ?
Emmanuel Macron a, décidément, un réel complexe avec l’Algérie, surtout qu’on se souvient de sa déclaration de 2017 en Algérie, dans laquelle il affirmait que la colonisation « est un crime contre l’humanité » et que « ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes ».
Non Monsieur le président de la République, la Shoah n’est en rien comparable à la guerre d’Algérie, non la France n’a commis aucun génocide durant la colonisation, non l’Algérie n’est pas le seul pays à avoir été colonisé par la France, non la France ne va pas passer son temps à s’excuser auprès de chacun des pays auxquels elle a apporté la lumière, la modernité, la culture et la science.
Non, non et non, ça suffit, cette permanente repentance mémorielle !
Verlaine Djeni
Non, non et non, ça suffit, cette permanente repentance mémorielle !
Verlaine Djeni
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.