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Un officier de police de la BAC, un LBD à la main, sécurise une zone lors d'une manifestation des Gilets jaunes, à Nantes, le 12 janvier 2019 (image d'illustration).
- Avec AFP
Après la grave blessure à la tête d'un Gilet jaune causée par un tir de LBD ayant entraîné plusieurs jours de coma, un membre de la Brigade anti-criminalité a été mis en examen le 6 janvier à Bordeaux.
Le fonctionnaire de police est mis en examen pour violences volontaires avec arme ayant entraîné une interruption de travail (ITT) de plus de 8 jours, par dépositaire de l'autorité publique, a indiqué à l'AFP Maître Laurent-Franck Liénard, confirmant une information du quotidien Sud-Ouest.
Le parquet n'a pas souhaité commenter l'affaire.
Ce membre de la Brigade anti-criminalité (BAC) est soupçonné d'avoir effectué un tir de LBD qui a atteint à la tête Olivier Béziade, un pompier volontaire originaire de Bazas (Gironde) qui manifestait avec les Gilets jaunes le 12 janvier 2019, dans le centre de Bordeaux.
La scène avait été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux et l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) avait été rapidement saisie par la préfecture et le parquet.
Jamais il n'a voulu faire de mal. Il reconnaît son tir et sa responsabilité mais il ne comprend pas comment il a pu toucher la tête. Il visait le torseOlivier Béziade, père de trois enfants, était resté quelques jours dans le coma, victime d'une hémorragie cérébrale, et porte aujourd'hui encore d'importantes séquelles.
L'agent de police, toujours en fonction, «est extrêmement affecté par les conséquences de ce tir», a expliqué son avocat à l'AFP. Avant de continuer : «Jamais il n'a voulu faire de mal. Il reconnaît son tir et sa responsabilité mais il ne comprend pas comment il a pu toucher la tête. Il visait le torse».
Cet homme, «formé et habilité» au maniement du LBD, est un «fonctionnaire exemplaire, remarquablement noté» a ajouté Maître Liénard, l'avocat du policier mis en examen.
«Ce n'est clairement pas un cow-boy, pas un violent», tempère-t-il.
Ajoutant enfin qu'il est nécessaire de mener des expertises balistiques pour voir si le tir à la tête ne serait pas dû à une «défaillance du matériel», arme ou munition.
Bordeaux a été pendant plusieurs mois un important foyer de contestation pour le mouvement des Gilets jaunes et le théâtre de dégradations et violences récurrentes les samedis de manifestation durant l'hiver.
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RT France
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