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samedi 30 mars 2019

Quand une croix, dans une allée de cimetière, fait polémique…

 
 


Où la bêtise humaine ne va-t-elle pas se nicher ?

À moins qu’il ne s’agisse d’une forme de sectarisme qui touche au fanatisme.

Figurez-vous qu’à Bernes-sur-Oise, dans le Val-d’Oise, un conseiller municipal a déposé un recours contre la présence d’une croix dans les allées du cimetière de la ville !
Une croix dans un cimetière, quelle honte, n’est-ce pas ?
Tout a commencé en décembre 2017, lorsque l’élu demanda au maire que la croix fût enlevée, estimant qu’un cimetière est « soumis au principe de neutralité » : « Sur une tombe, ça ne pose aucun souci car c’est privé, c’est une concession. Pas les allées », a-t-il confié au Parisien.
Le maire lui ayant opposé une fin de non-recevoir, ce défenseur scrupuleux de la légalité a saisi le tribunal administratif.
Le jugement est mis en délibéré.
Que cette croix aille au diable !
C’est une offense à la loi de séparation des Églises et de l’État et à celle de 1887 sur la liberté des funérailles, qui précise dans son article 3 : « Tout majeur ou mineur émancipé, en état de tester, peut régler les conditions de ses funérailles, notamment en ce qui concerne le caractère civil ou religieux à leur donner et le mode de sa sépulture. » On ne voit pas en quoi une croix dans une allée peut incommoder un défunt d’une autre religion, mais dura lex sed lex, comme disaient les Romains.
Et notre conseiller municipal, pour ne pas paraître ridicule, de s’ériger en redresseur de torts : « Je demande juste à ce que l’on respecte la législation. Si une municipalité ne le fait pas, comment on demande aux gens de le faire ? On doit montrer l’exemple, sinon c’est l’anarchie », déclare-t-il, comme pour se justifier.
« Personnellement, je n’y aurais jamais touché à cette croix, même si elle n’a rien de remarquable, car le cimetière, c’est très sensible », a commenté le maire, ajoutant : « Beaucoup de gens y sont attachés. J’aurais eu le sentiment de le profaner. »
Quel horrible édile, qui attente à la laïcité !
On a peine à croire que l’élu en question ne cherche pas à mettre son maire dans l’embarras et le contraindre à détruire cette croix, si la Justice lui en intime l’ordre.
Mais ce serait encore plus grave si sa plainte était l’expression d’un anticatholiscisme primaire qu’on croyait révolu.
Ce n’est pas la première fois que de telles manifestations de christianophobie se produisent.
Vous vous souvenez, en juin 2018, de la statue de Jean-Paul II à Ploërmel, en Bretagne ?
On avait dû la déplacer vers un terrain privé, après le tollé provoqué par sa présence dans un lieu public.
Pardi ! Jean-Paul II sur une place publique, c’est un scandale !
En juillet de la même année, deux croix érigées en haut du pic Carlit et du Cambre d’Aze, dans les Pyrénées-Orientales, ont été sciées et jetées dans le vide : l’érection de croix catholiques sur les sommets des montagnes des Pyrénées-Orientales est pourtant une tradition locale.
Mais certains prennent un malin plaisir à détruire les symboles du christianisme.
Force est de constater que nos dirigeants s’émeuvent plus lorsqu’on porte atteinte à une autre religion.

Tout ce qui peut participer à la déchristianisation de la France paraît les enchanter.

À moins qu’ils n’aient honte d’appartenir à un pays qui a des racines chrétiennes…

Philippe Kerlouan

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