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samedi 20 janvier 2018

Les métros parisiens ne marquent plus l’arrêt : trop de drogués sur les quais !

 
 


Le 20/01/2018
Marie Delarue

 Le « nettoyage » de surface n’a fait que déplacer le problème, transformant les stations de métro en cour des miracles.

À Paris, il y a la clientèle de madame Hidalgo.

Celle qui pense voiture électrique et pistes cyclables, qui pique-nique aux beaux jours sur une nappe à carreaux en bord de Seine, flâne aux terrasses des bistrots devant un burger bio et frites de patates douces, celle qui porte ses fringues Claudie Pierlot à la ressourcerie où l’on sirote son thé vert devant un prolo de pacotille et son accordéon musette.

Et puis il y a les autres.
Ceux qui, bien obligés, se tapent les transports en commun et constatent que leur Paris à eux est devenu invivable.
Ils ne vivent pas dans le même monde, n’habitent pas les mêmes quartiers, n’ont pas les mêmes horaires et, surtout, ont à subir tout ce que les premiers chassent de leur environnement avec la bénédiction complice des autorités.
Clochards, drogués, prostituées, vendeurs d’objets volés, de cigarettes ou de faux papiers et immigrés clandestins grouillent au milieu de la crasse et des rats.
On les pousse d’un arrondissement à l’autre, mais depuis des décennies que le phénomène gangrène le nord de la capitale, il n’a cessé de croître.
En 2012, Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, inaugurait en grande pompe dans le quartier Barbès-Château Rouge (XVIIIe) la première « zone de sécurité prioritaire (ZSP) parisienne ».
En janvier dernier, cinq ans après, donc, la commissaire de police de cet arrondissement déclarait au Parisien : « Depuis huit mois, la délinquance est de plus en plus volatile. Elle a également investi la place de la Chapelle (hors ZSP). Les revendeurs, notamment, sont changés régulièrement par les réseaux, et nous avons perdu les contacts qui nous étaient précieux. Les mineurs, aussi, souvent algériens et tunisiens, ont fait leur apparition en masse. »
Des gosses qui vivent dans la rue, sniffent de la colle et détroussent les passants.
Et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, c’est pire encore : le « nettoyage » de surface n’a fait que déplacer le problème, transformant les stations de métro en cour des miracles.
Envahies par les fumeurs de crack, elles sont devenues des coupe-gorge, si bien, comme le rapporte Le Parisien de ce vendredi, que les métros, désormais, n’y marquent plus l’arrêt.
Mais les belles âmes balayent tout cela d’un revers de main, préférant dénoncer « les mains aux fesses »…
Pourtant, « la situation est devenue explosive, au point qu’à l’appel de l’UNSA-RATP, certains conducteurs de trains de la ligne 12 ont récemment décidé de ne plus marquer l’arrêt à certaines stations, lorsque les quais sont envahis de toxicomanes. Une question de sécurité. La leur et celle des usagers. »
Voilà bientôt trente ans, les fumeurs de crack squattaient le bassin de la Villette.
On les a repoussés dans l’arrondissement voisin.
Le ballet continue, en sous-sol désormais, sur les lignes 4 et 12 : « Errant inlassablement entre Jules-Joffrin, Marcadet-Poissoniers, Marx-Dormoy, Simplon, Porte-de-la-Chapelle. Chassés de leurs anciens territoires […] par les opérations d’éviction successives. »
Ils sortent parfois à l’air libre : « Ils s’éparpillent même au-delà de leur secteur habituel, fréquentant parfois les stations Grands-Boulevards, Bonne-Nouvelle et Strasbourg-Saint-Denis, Stalingrad, Gare-du-Nord et Gare-de-l’Est », écrit Le Parisien.

J’en témoigne : voulant un jour prendre le RER à la station Havre-Caumartin, je suis tombée dans un véritable campement où des zombies vivotaient dans le noir au milieu de leurs déjections. Faut-il rappeler que cette station dessert les grands magasins qui attirent des milliers de touristes ?
Que fait la gauche socialiste depuis dix-sept ans qu’elle dirige cette ville ?

Pour quels résultats, la salle de shoot installée gare du Nord ?
Et les camps de migrants baladés sous le métro aérien ?

80 % des cadres parisiens veulent fuir la ville.

On a compté un million de départs d’Île-de-France en cinq ans.

Je m’en vais moi aussi et, ce printemps, je vous écrirai depuis le bord de mer…

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