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mardi 23 janvier 2018

Et si on parlait du bus rennais de la Marche pour la vie que les antifas ont attaqué, bloqué et manqué d’incendier ?

 
 


Le 23/01/2018


 Un témoin raconte à Boulevard Voltaire.
 
Puisque les « fake news » sont un sujet à la mode, on pourrait décider d’en faire la typologie, non ?
Il en est une catégorie extrêmement finaude et efficace, qui prolifère totalement incognito et sans qu’on la voie – et pour cause – dans la grande presse.
On pourrait aussi l’appeler la « no news », la « circulez-y-a-rien-à voir » : la « fake news » par omission.
Et par tri partial de l’information.
Si chaque « fake news » s’apparente à une thèse complotiste, elle procède, elle, d’une conspiration bien connue : celle du silence.
Un cas d’école ?
L’attaque, dimanche matin, du car affrété par les Associations familiales catholiques de Vannes et de Rennes, pour rejoindre la Marche pour la vie, tout juste laconiquement relayée par la presse locale.
Un témoin raconte à Boulevard Voltaire : il est 8 heures, sur le parking derrière l’université de chimie du campus de Rennes.
Des familles ont pris place dans le car quand, dans l’obscurité, surgissent des antifas, des militants LGBT, des « jeunes communistes » (mais si, ça existe encore…).
Ils constelleront le bus d’autocollants comme autant de signatures !
Le visage masqué par une cagoule ou un foulard, ils tentent, hurlant des injures et des obscénités, de monter dans le bus.
L’un d’entre eux jette, par le marchepied, un fumigène incandescent… qu’un passager a heureusement la présence d’esprit de relancer à l’extérieur.

Mais le fumigène a eu le temps de brûler son vêtement et le pull d’une jeune fille, ainsi qu’un siège. L’un des occupants du bus – certains ont 75 ans -, incommodé par les fumées, fait un malaise.
Un petit garçon de 9 ans et une fillette de 12 ans sont terrifiés.
Des hommes, à l’avant, parviennent à repousser les assaillants vers les barrières que ceux-ci ont dressées tout autour du bus pour le bloquer.
Mais ils constatent avec inquiétude qu’une liste avec les noms des passagers a été arrachée et emportée au passage…
Quatre policiers présents sur les lieux tentent de parlementer sans succès : ils ne sont pas assez nombreux pour intervenir, disent-ils, et doivent attendre les renforts.
Il va ainsi s’écouler trois heures, trois heures durant lesquelles une cinquantaine de « marcheurs pour la vie », interdits de manifester, resteront confinés dans le bus, sous les quolibets et les insultes… pris en photo malgré eux, comme dans un zoo.
Ils ne pourront reprendre la route qu’à 11 h 30, sous escorte policière jusqu’à la rocade.
On imagine le tollé, la déflagration, la bombe atomique dans la presse si un bus rempli de familles musulmanes, de vieillards, d’enfants, en partance pour une marche pacifique et autorisée vers la capitale, avait fait l’objet d’une telle attaque de la part d’identitaires cagoulés et surexcités.

 Si les vêtements de certains avaient été brûlés.
Si l’un d’eux, pris d’un malaise, avait dû être sorti du bus.
S’ils avaient dû rester parqués comme des bestiaux durant trois heures, la police se révélant incapable de disperser les trublions.
Si les agresseurs étaient repartis tranquillement, sans être inquiétés…
Et cette vague d’indignation unanime serait, bien sûr, infiniment légitime.
 
Mais le traitement de l’information, en France, n’est pas fonction de la nature des faits mais de celle des victimes.
Et il se trouve que les catholiques n’ont, en soi, aucune importance, les informations les concernant aucun caractère de gravité.
Sauf, bien sûr, si on peut y trouver matière à les charger, d’une pelletée supplémentaire, de tous les malheurs du monde.
 
Et ce sentiment d’impunité est si vrai que les Jeunes communistes 35 ont revendiqué benoîtement leur « action » sur Twitter, se permettant même de corriger au fluo jaune réprobateur, comme une maîtresse d’école, un article du Télégramme de Brest évoquant l’embuscade.
 
Pour Marlène Schiappa, les marcheurs pour la vie sont « moyenâgeux et obscurantistes ».

Ce ne sont pas eux, pourtant, pour filer le poncif, qui tentent de brûler les sorcières des temps postmodernes.


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