Jean-Michel Blanquer et Muriel Pénicaud sur le perron de l'Elysée le 11 octobre 2017, photo ©LUDOVIC MARIN / AFP
16 oct. 2017
La promotion de l'écriture inclusive à l'école n'est pas une priorité pour le ministre de l'Education qui préfère se concentrer sur l'acquisition des fondamentaux tels que lire, écrire et compter.
Sa position détonne au sein du gouvernement.
Cette graphie vise à neutraliser le genre des mots et des adjectifs en ajoutant, entre autres la terminaison «e», entre deux points dits «médians».
L'écriture inclusive enjoint ainsi d'écrire, par exemple, nous sommes «fie.è.r.e.s» ou encore «auteur-rice-s».
Pour Jean-Michel Blanquer, cette règle n'est pas une priorité.
«Lire, écrire, compter. On doit revenir aux fondamentaux sur le vocabulaire et la grammaire», a-t-il recadré.
Pour Jean-Michel Blanquer, l'écriture inclusive "ajoute une complexité qui n'est pas nécessaire" pic.twitter.com/YGDGowSr2R— BFMTV (@BFMTV) 16 octobre 2017
«La cause est bonne, celle de l'égalité hommes-femmes, mais je ne pense pas que ce [l'écriture inclusive] soit un juste combat», s'est-il encore inquiété oubliant l'ordre de préséance requis «femmes-hommes».
Et d'ajouter, prudemment : «Je me considère comme féministe.»
Le ministre de l'Education, invité en 2015 à participer à des tables rondes avec Sens commun – mouvement proche de la Manif pour tous – fait ainsi entendre une voix différente au sein du gouvernement.
Le 10 octobre dernier, la ministre à l'Egalité femmes-hommes Marlène Schiappa et sa consœur au Travail Muriel Pénicaud lançaient un guide à l'intention des dirigeants de PME et TPE faisant la promotion de l'écriture inclusive en entreprise.
Le vade mecum préconise notamment, outre la graphie de genre neutre, de «bannir» le terme de Mademoiselle.
Entre l'écriture jugée «progressiste» et celle qui est jugée «vieille France» le gouvernement ne semble donc pas avoir fait son choix.
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