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mardi 24 octobre 2017

L’orthographe inclusive : un crime contre nos enfants !

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Chère amie, Cher ami,

Je sais, il paraît que je ne devrais plus écrire comme ça.

L’orthographe qui s’impose, ou plutôt qu’on veut nous imposer, c’est : cher.e.s ami.e.s !
Il se trouve que j’ai du mal à le faire car je suis allée à l’école à une époque où on y apprenait encore le français...

Au départ de cette imbécile invention grammaticale, il y a des féministes quelque peu égarées...
Pour elles, l’orthographe actuelle incarne une abominable oppression de l’homme sur la femme, une préférence inacceptable accordée au masculin sur le féminin.
Il est vrai qu’au pluriel, c’est le masculin qui l’emporte sur le féminin.
À coup sûr, des millions de femmes en souffrent, et humiliées, n’en dorment pas la nuit...

Petit à petit, à force de vocifération et de pétitions, elles ont gagné du terrain.
Et l’ère actuelle est propice à assurer leur triomphe.
Même le parti qui nous gouverne a ainsi changé son logo.
Désormais c’est LaREM et on peut lire en dessous : « vos député.e.s en marche ».
Eh oui, elles sont au pouvoir.
Retenez bien ces points qui dénaturent notre langue.
Certain.e.s (c’est promis, après j’arrête !) d’entre vous connaissent les points tricots.
Ces points-là s’appellent des points médians.

Bientôt, ils seront intégrés automatiquement sur les ordinateurs.
Déjà des éditeurs, pensant comme il faut, éditent des livres « inclusifs ».
Et on trouve des auteurs, (je n’arrive pas à écrire « auteures ») pour les écrire.
Tout cela est grotesque, ridicule.


Trêve de plaisanterie.
Les choses deviennent graves car les éditions Hatier ont jugé nécessaire de sortir un manuel pour élèves de CM2 intégrant l’orthographe inclusive.
Cela n’a pas pu se faire sans l’appui bienveillant des pédagogues qui prétendent régenter les âmes de nos enfants.
Ces pédagogues, tels des coucous, ont déposé leurs œufs dans un nid appelé ministère de l’Éducation Nationale.

Pour eux, l’école n’est pas un endroit fait pour apprendre.
C’est un lieu où l’on doit « pédagogiser », c’est à dire faire des expérimentations tordues et ubuesques.
Désapprendre le français pour installer à sa place une novlangue, sans racines et sans âme.
C’est comme ça qu’ils font mumuse.
Mais faire mumuse en s’en prenant à des enfants innocents et sans défense, est au mieux un forfait, au pire un crime.

Il s’agit, in fine, de déposséder les habitants de notre pays de leur identité.
Ce qui fonde l’appartenance à un peuple, à une nation, c’est bien sûr une mémoire historique commune, mais aussi, et peut être avant tout, une langue.
Faire disparaître le français est le but non avoué, car non avouable des tricoteuses et tricoteurs du point médian.

Qu’on les laisse faire et elles, ils, iront plus loin dans leur fureur destructrice.
Pour les élèves des collèges et des lycées, on réimprimera les poèmes de Baudelaire, de Verlaine et de Rimbaud en version inclusive.
Emma Bovary, Bel-Ami, À la recherche du temps perdu seront, comme il se doit, parsemés de points médians.

Et quand ça ne suffira pas, on amputera les textes inconvenants.
Dans une édition future, certains passages de nos plus grands auteurs seront évidemment supprimés pour atteinte à la dignité féminine.

Non, non, et non. Nous ne nous laisserons pas faire.

Aujourd’hui, plus que jamais, il nous faut concentrer nos efforts sur la mise en place de mesures éducatives éprouvées.

Nous devons faire corps, tous ensemble, et continuer à nous battre contre tous ces projets de réformes ineptes et farfelus.

Bien à vous,

Claire Polin
Claire Polin
Présidente de SOS Éducation

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