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vendredi 20 octobre 2017

La fin de la France blanche et chrétienne, vraiment ?

 


Le 20/10/2017
Gregory Vanden Bruel

Le camp qui aujourd’hui soutient Danièle Obono poursuit une œuvre de déconstruction de ce qui a nourri l’identité française depuis des siècles.

En des temps où la France chérissait sa grandeur, le général de Gaulle déclarait, dans un de ces aphorismes qui finissent par lasser quand ils tournent en boucle pour finir dans la bouche de Nadine Morano, que la France était « de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne ».

Le constat relevait, à l’époque, de l’évidence.
On ne criait pas encore « Nique la France » à la cantonade.
On ne se couvrait pas non plus le chef sur les bancs de l’Assemblée nationale.
On exprimait sa compassion pour les victimes françaises tombées au combat.

Danièle Obono, la nouvelle star de La France insoumise, a quant à elle signé une pétition en faveur d’une chanson crachant sur la France, est apparue couverte d’un foulard dans l’Hémicycle parlementaire et semble avoir beaucoup de mal à exprimer quelque compassion pour les victimes de l’attentat de Charlie Hebdo.
La femme qui incarne l’antipatriotisme est forcément attaquée par les amoureux du drapeau tricolore, mais trouve un grand nombre de défenseurs dans les cénacles intellectuels et politiques.
Parmi ceux-ci, Hamidou Anne s’est fendu d’une tribune dans Le Monde pour expliquer, doctement, que « la France blanche, chrétienne, au risque de terroriser certains petits esprits, est finie », car, poursuit l’auteur, « l’avenir du monde est le métissage » tel que prédit par Léopold Sédar Senghor.


Hormis quelques racistes patentés, dont nous ne suivrons pas les délires et qui sont minoritaires – n’en déplaise à Hamidou Anne, qui dénonce une « France raciste, misogyne et conservatrice » -, personne ne reproche à Danièle Obono sa couleur de peau, mais bien sa haine de la France et tout ce qui symbolise l’Hexagone.
Si une preuve devait être apportée pour déconstruire l’argumentaire déroulé dans Le Monde, on pourrait rappeler le récent élan de soutien du camp patriote pour le boxeur Patrice Quarteron, attaqué par la gauche après avoir avoué sa fierté de porter le drapeau français.
En réalité, le camp qui, aujourd’hui, soutient Danièle Obono poursuit une œuvre de déconstruction de ce qui a nourri l’identité française pendant des siècles et les ancêtres gaulois.

La France, c’est une histoire construite dans les clivages et leur résolution – certes, souvent au terme de guerres sanglantes.
La France, ce sont les génies littéraires – dont Léopold Sédar Senghor – qui ont sublimé la plus belle langue parlée sur terre.
La France, c’est une succession de paysages magnifiques dans leur diversité.
Et beaucoup d’autres belles choses.
 Il suffit de se promener dans certains quartiers ou de prendre les transports en commun pour comprendre que la France ne se résume plus à une couleur de peau, ni à une religion unique.
Certains, comme Hamidou Anne, s’en réjouissent.
D’autres s’alarment, sans aucun racisme, que la France cesse d’être la France.

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