Lundi 16 octobre, un individu s’est introduit dans l’établissement médical privé d'Ermont et a sexuellement agressé deux patientes dont une femme de 88 ans.
Dans son lit médicalisé de la clinique Claude-Bernard, à Ermont, où elle attendait d’être opérée, Y. pensait qu’il s’agissait d’un médecin venu l’ausculter.
Ce n’est qu’après le départ de l’individu que la femme de 88 ans a réalisé qu’elle venait d’être victime d’une agression sexuelle.
Lundi 16 octobre, il est 7h lorsqu’un inconnu entre dans la chambre de l’octogénaire admise trois jours plus tôt au service orthopédie, situé au quatrième étage de la clinique privée.
Au chevet de la vieille dame, l’homme se présente comme un membre du personnel médical.
« Il a soulevé le drap, a baissé ses sous-vêtements et lui a introduit un doigt dans son sexe », précise, révoltée, D., la fille de Y..
Poursuivi par un brancardier
Un brancardier s’est alors lancé à la poursuite de l’individu qui a réussi à filer au volant d’un véhicule dont la plaque d’immatriculation a pu être relevée.
Malheureusement, cette piste n’a pas permis de remonter jusqu’à l’agresseur.
« Assurer davantage de sécurité »
Alors que les deux victimes ont porté plainte, une enquête a été ouverte pour tentative de viol et confiée aux policiers de la sûreté départementale du Val-d’Oise.En début de semaine, ils étaient toujours à la recherche du suspect.
Selon les premiers éléments recueillis, l’homme est entré dans la clinique à 6h31, après l’ouverture des portes au personnel.
Il a ensuite librement gagné le quatrième étage sans être interrogé sur la raison de sa présence.
Une situation inconcevable pour D.
« Comment est-il possible qu’une personne extérieure puisse ainsi pénétrer dans un établissement privé et entrer dans les chambres des patients ? », s’interroge-telle avant de lancer : « Et si cela avait été un homme armé ? »
Soutien des membres du personnel
La fille de la victime, qui tient à souligner le soutien reçu par les membres du personnel médical «bouleversés et traumatisés » après cette double agression, a contacté la direction lui demandant des garanties quant au renforcement annoncé de la sécurité de l’établissement.« Il faut que ce drame puisse permettre de mieux assurer la sécurité des patients mais aussi du personnel. Que cela ne se reproduise plus jamais ! »
« Impossible de contrôler toutes les personnes »
Condamnant « très fermement ce genre d’agissements, qui plus est, sur des personnes fragilisées », Maxime Romain, directeur opérationnel de la clinique d’Ermont, a annoncé qu’un audit était en cours sur l’ensemble des mesures de sécurité « afin de les adapter et de les renforcer si nécessaire ».Par ailleurs, « des actions supplémentaires sont menées pour éviter que cet incident ne se reproduise », souligne le directeur, notamment à l’ouverture et à la fermeture de la clinique, avec un contrôle des entrants et des sortants.
Ce dernier a également précisé que la direction a invité « l’ensemble des personnels à redoubler de vigilance et à faire remonter tout comportement suspect » reconnaissant néanmoins qu’il est « impossible de contrôler toutes les personnes qui fréquentent la clinique ».
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