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samedi 28 octobre 2017

Agressions à Rennes. « La police, on voudrait qu'elle soit partout »

 
En quelques jours, un meurtre et trois agressions graves ont eu lieu à Rennes.


En quelques jours, un meurtre et trois agressions graves ont eu lieu à Rennes. | Ouest-France Publié le 27/10/2017
 
En quelques jours, un meurtre et trois agressions graves ont eu lieu à Rennes.
 
Trois questions à Patrick Chaudet, directeur départemental de la sécurité publique.
 
Un meurtre et trois agressions graves en quelques jours.
La situation dérape-t-elle à Rennes ? 

Le nombre de faits n'augmente pas.
Mais leur aspect violent, oui.
On ressent une violence de plus en plus forte, surtout le week-end.
On essaie de réagir le plus efficacement et professionnellement possible.
Mais Rennes n'est pas la ville la plus criminogène de France.
D'une manière générale, la délinquance est en baisse de 4,35 % depuis le début de l'année.
La délinquance de proximité, celle qui dérange le plus la population (les vols avec violence, les cambriolages, les vols de voiture...), est, elle, en baisse de 5,5 %.
Les atteintes aux biens ont également diminué de 6,5 %.
En parallèle, le pourcentage d'élucidation des affaires a augmenté de 27,5 %.

Après, ces derniers temps, par un concours de circonstances, il y a eu plusieurs affaires de violences avec des coups de couteau.

Cela alimente fortement le sentiment d'insécurité.
Qu'est ce que peut faire la police ?
Elle traite l'événement, mais elle n'est pas responsable de l'insécurité.

Comprenez-vous l'exaspération d'habitants qui estime que la police n'est pas assez présente ?

Je comprends la population, qui voudrait voir des policiers en permanence en centre-ville.
Mais je n'ai pas les moyens de le faire.
La demande de sécurité n'est pas exclusive au centre-ville.
Il y a une forte demande dans tous les quartiers, à Maurepas, Villejean, Le Blosne, sur République, la place Sainte-Anne...
La police, on voudrait qu'elle soit partout.
Il y a en moyenne 300 appels à police secours et 80 interventions différentes par jour.
Toutes les nuits, on interpelle des gens place Sainte-Anne, à République...
Mais il faut que l'on puisse aussi répondre à d'autres demandes dans d'autres quartiers.

Qu'est-ce qui explique cette violence de plus en plus forte ?
Il y a des difficultés, particulièrement en centre-ville, où il y a beaucoup d'établissements de nuit.
Les personnes en état d'ivresse deviennent des proies.
Elles se font détrousser de leur portefeuille, de leur portable.
Il y a de plus en plus de rixes et pas seulement dans le centre-ville, également dans les autres quartiers.

Nous avons notamment affaire à une délinquance sensible de mineurs isolés étrangers.
Ils viennent essentiellement du Maroc et de l'Algérie.
Tous ont déjà été interpellés à des degrés divers.
Quand ils s'avèrent majeurs et qu'on les interpelle sur des faits, on peut parvenir à les faire juger et incarcérer.
Quatre d'entre eux ont été écroués cette semaine.

Mais c'est un travail difficile.

Beaucoup ont de fausses identités ou pas de papiers.

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