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mercredi 1 avril 2015

L’US Air, aurait-elle descendu l’A320 allemand ?

(mis à jour 20:22 01.04.2015)
Françoise Compoint 
 
 
Débris de l'Airbus A320 de Germanwings
 
© AP Photo/ French Interior Ministry, Francis Pellier
 
 
Les circonstances dans lesquelles est surevenu le crash du Vol 9525 Germanwings suscitent de plus en plus de questions.
48 heures après la tragédie, la police avait déjà perquisitionné l'appartement du copilote dépressif en y trouvant des comprimés en grand nombre et un certificat médical d'arrêt de travail déchiré dans la poubelle.
 On retrouva également très vite sa petite amie qui fit part des cauchemars nocturnes du défunt en disant qu'ils étaient tous liés à des crash d'avions.
 Les boîtes noires retracèrent tant bien que mal le scénario de la chute avec un copilote enfermé dans le cockpit qui, ne laissant pas entrer son collègue dans la cabine, dirigea consciemment l'Airbus contre une montagne.
L'enquête fut rapide, le verdict, à peine les corps refroidis, tomba comme un couperet: Andreas Lubitz s'est suicidé entraînant à sa suite 149 passagers.
 Pas de chance, l'appareil était piloté par un fou en plein traitement psychiatrique.

Nous aimerions maintenant comprendre comment est-ce qu'une compagnie aérienne, en l'occurence affiliée à Lufthansa (!), en est venu à confier la vie d'une centaine de passagers à une personne malade qu'on aurait interdit de stage aux USA?
Serait-il également parvenu à cacher ce détail?
Comment se fait-il que Paris ait convoqué le FBI, pratique à notre connaissance peu répandue dans ce genre de situation?
La reconstitution du crash a montré que l'appareil aurait percuté une première fois le sol, glissant sur un talus avant de percuter la montagne.
Au lieu de retrouver des débris, ce qui est toujours le cas même suite à des explosions — souvenons-nous du MH17 qui a explosé et dont les fragments, assez considérables, ont été retrouvés — on retrouve dans le cas présent des confettis.
 
 Comme si l'avion avait été « haché ».
 
Cette remarque est bien sûr très secondaire mais les images reçues du lieu de la tragédie attirent néanmoins l'attention.
 Comment se fait qu'un heurt aussi violent n'ait pas entraîné un incendie?
N'ait pas fait un trou, voire un cratère dans la zone de l'accident?
 
Débris de l'Airbus A320 de Germanwings
 
 
Que se serait-il passé en réalité?
Un certain nombre de versions alternatives gagnent la toile, celle d'un attentat, brièvement examinée, ayant été finalement rejetée.
 Nous avons choisi de nous arrêter sur une analyse de Metanews plutôt bien détaillée qui met en cause des manoeuvres de l'OTAN simultanées au moment du crash.
 L'US Air aurait été en train de tester un système de défense « HELLADS » susceptible de mettre l'avion dans un état particulièrement piteux.
Un test analogue avait failli provoquer la liquidation du LH1172 Lufthansa en France il y a environ deux semaines de là.
 Est-on sur la bonne piste?
L'histoire n'est pas improbable un cas similaire ayent eu lieu en 1988, un Airbus iranien ayant été descendus par un tir de missiles provenant d'un croiseur américain.
 
Bien que l'affaire soit pour l'heure couronnée d'incertitudes et de points de suspension, nul n'empêche d'avancer des hypothèses.
Je soumets à votre attention cette analyse de Luc Michel, géopoliticien belge et administrateur de EODE.

Sputnik. « La thèse véhiculée par la majeure partie des médias consiste à affirmer que le seul et unique responsable du crash du Vol 9525 Germanwings est bel et bien le copilote de l'avion qui présentait des troubles psychiques et qui était sur traitement.
Or, il y a peu, une autre version a émergé, assez bien argumentée, selon laquelle le malheureux copilote n'y était strictement pour rien l'appareil ayant été littéralement émietté par un système de défense américain actuellement testé par l'US Air Force connu souis le nom de High Energy Liquid Laser Area.
 
 Cette version, vous semble-t-elle plausible?
 Ne renvoie-t-elle pas à une histoire tout à fait similaire qui s'est produite en 1988 avec le vol 655 iranien?
 
Luc Michel. Je connais bien l'histoire de tous ces crashs aériens.
 Au moment du vol MH-19 abattu dans la région de Donetsk, j'avais justement fait deux émissions spéciales et nous avions étudié toute une série de crashs aériens.
 Il est bien certain que les Américains restent fidèles à une certaine tradition, souvenez-vous du vol iranien ou du fameux vol d'Alitalia qui a été abattu au-dessus de l'Italie et par rapport auquel toutes les enquêtes qui ont été menées, notamment par la justice française, ont été étouffées.
 Une contre-enquête italienne avait été lancée et le président du conseil italien, Cossiga, accusa la chasse française.
 L'avion avait été confondu avec celui de Mouammar Kadhafi la France étant alors en guerre pour la bande d'Aouzou au Tchad avec la Lybie de Kadhafi.
Par conséquent, tout est possible.

Je ne saurais exprimer un point de vue définitif sur toutes les versions.
Il me semble que toutes les versions avancées pour le moment, que ce soit celle d'un test de système américain, celle d'un pilote dépressif ou autre sont toutes douteuses.
Même la presse mainstream se pose la question.
 Le grand journal belge, la Libre Belgique, qui est le principal avec Le Soir, a fait un article sur les trois versions, également douteuses à leur sens, expliquant ce crash.
 
Tout est possible.
 Les militaires américains ont une tradition de Docteur Folamour.
Ils n'hésitent pas à frapper, la vie civile a peu d'importance pour eux parce qu'ils vivent dans une théorie géostratégique qui a toujours été de privilégier la guerre via les bombardements contre les civils.
 Je pense qu'on ne verra jamais le bout de l'enquête sur le nouveau crash français.
 La thèse du dépressif est évidemment facile, elle a l'avantage d'exonérer la compagnie aérienne.
 Il ne faut pas oublier que c'est une compagnie qui dépend de la Lufthansa, supposée être l'une des meilleures compagnies aériennes au monde.
Des questions d'assurance s'imposent donc.
On cherche toute une série à partir de ces éléments.
C'est aussi un prétexte d'opérations politiques.
 
 On sait que le gouvernement français, pour ne citer qu'un exemple, a mené en bateau l'opinion publique pendant plus de 48heures avant de commencer à donner la première version officielle concernant le co-pilote.
 
Que penser de tout cela?
 Etant extrêmement critique des médias occidentaux, je ne me lasse pas de répéter que ceux-ci reposent sur la technique du média-mensonge, de la manipulation.
Dans des affaires délicates de ce genre, on est bien d'accord, mais il suffit d'aller voir les réflexions qui ont suivi le crash du vol MH19.
 On sait pertinemment que ce ne sont ni les gens de Donetsk ni la Russie qui l'ont descendus, pourtant, c'est une thèse qui est continuellement agitée, elle l'a encore été il y a quelque jours dans Libération, dans la Libre Belgique et dans le Figaro.

Reste à mentioner des phénomènes politiques secondaires.
Il y a une grande campagne que je peux définir comme la Roumanie bashing.
 Dans la presse britannique, on retrouve continuellement une campagne contre les Roumains qui pourtant sont venus légalement travailler en Grande-Bretagne dans le cadre des accords de l'Union Européenne.
Ce ne sont pas des réfugiés économiques, ce sont des gens qui viennent travailler.
La dernière campagne consiste à insister sur l'ascendance roumaine du pilote…

Sputnik. Furieux de l'incident de l'A320 Obama refuse de s'expliquer malgré les multiples demandes déjà formulées par les dirigeants de l'OTAN.
Spiegel rapporte que François Hollande est allé jusqu'à demander des comptes à Obama accusant les States, dans un élan de colère qui lui ressemble à vrai dire assez peu, de vouloir faire retomber sur la France la responsabilité du crash au cas où celle-ci renoncerait à sa politique de pression sur la Russie.
 Qu'en pensez-vous?
Est-ce que cette tragédie pourrait en effet impacter sur les relations de la France avec les USA?
 
Luc Michel. Tout d'abord, il faut parler du Spiegel.
C'est le principal journal d'opposition allemand, un journal qui fait réellement du journalisme d'investigation mais qui a un tropisme anti-Merkel.
François Hollande étant quand même le principal allié de Mme Merkel et les deux étant les principaux alliés de Washington, il ne faut pas prendre pour monnaie sonnante et trébuchante tout ce que raconte le Spiegel.
Concernant Hollande, j'ai un doute immense.
 Ce que j'appelle personnellement « le régime Hollande » — j'entends par là cette prise en main qui coïncide avec l'arrivée au pouvoir d'une équipe qui est foncièrement pro-américaine — repose sur une opération d'entrisme des Américains démarrée sous Giscard d'Estaing.
 
Rappelons-nous que les gaullistes de l'époque appelaient son parti « Le parti américain en France ». Les représentants de ce parti ont crée une organisation qui s'appelle la « French-American Foundation » et ils ont commencé à prendre en main de jeunes Français dans le domaine de la politique des médias et de la finance en ciblant les grandes écoles d'administration, l'ENA notamment.
Ils ont formé génération après génération, année après année, de jeunes Français considérés comme les futures élites de la République.
 
Le résultat, c'est que dans le tout premier gouvernement de Hollande, il y a deux ans, on avait 9 membres de la French-American Foundation dont François Hollande lui-même.
 Ce sont des gens qui sont complètement américanisés dans leurs tête.
A côté du programme de la French-American Foundation il y des programmes de financement.
On a aussi évoqué le rôle de la NED, la National Endowment for Democracy que certains analystes ont baptisé de vitrine légal de la CIA.
 
C'est le même organisme qui finance les changements de régime pro-américains depuis 30 ans.
Ce sont les financiers des révolutions de couleur, ce sont ceux qui financent actuellement en Afrique une vague de changements de régime.
Obama a lancé une association similaire pour l'Afrique qui s'appelle la « Young African Leaders Initiative »: on est en train de prendre en main de jeunes Africains comme on a pris en main de jeunes Français.
 
De cette façon-là, le régime de Hollande est le meilleur allié géopolitique de Washington.
Ce ne sont plus les Britanniques qui, on l'a vu, veulent se rattacher au nouveau système chinois de paiement.
Ils vont retourner dans l'isolation.
 Cameron est en train de préparer un référendum qui fera sortir son pays de l'UE.
 Alors visiblement, le rôle qui était celui des Britanniques est en train d'être pris en main par la France et par l'Allemagne de Mme Merkel.
Dans ce cas, je vois mal une révolte de François Hollande.

Ce qu'il faut quand même dire, c'est que depuis le 11 septembre 2001, les USA ont imposé au monde, y compris à la Russie, leur système de sécurité dans les avions, par exemple au niveau du fichage des passagers.
Il y a d'année en année un contentieux entre l'UE et les Américains ces derniers voulant pouvoir rentrer dans les ordinateurs de l'UE pour savoir qui voyage.
Vous voyez aussi le merveilleux outil de fichage pour la NSA et la CIA.
Cette procédure qui existe dans les avions, c'est elle qui a permis le crash français.
De quoi s'agit-il?
 Si vous avez beaucoup voyagé avant 2011, il était courant que la porte de la cabine soit ouverte, même les enfants pouvaient rentrer dedans.
C'est fini depuis!
 Les pilotes sont barricadés dans la cabine, il y a un système de digicode pour entrer que possède les copilotes mais pas, paraît-il, les hôtesses.
 Tout cela est très bien sauf dans un cas similaire.
 Il y a un deuxième système de sécurité qui a été imposé par les Américains: à l'intérieur de la cabine, en cas de détournement, il y a un système de verrouillage.
 C'est un espèce de bouton panique utilisée dans certaines banques ou dans certaines maisons.
 
Vous switchez le bouton et à partir de ce moment-là le digicode ne fonctionne plus et la porte qui est blindée ne peut plus être forcée.
C'est ce qui pourrait expliquer le crash dans sa version officielle.
A partir du moment où une personne se trouve seule à l'intérieur du cockpit où elle a basculé le swit, plus personne ne peut rentrer.

Le problème, c'est que le monde entier s'est habitué à danser au son de la musique américaine en matière de sécurité aérienne et dans d'autres domaines.
 
Il se fait aujourd'hui qu'il arrive d'en payer le prix amer ».
 
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur

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