Emmanuel Macron nous a-t-il menti, vendredi soir, dans son tweet ?
Ou était-il mal informé ? Et toute la chaîne d’information chargée avec lui de nous faire croire à la « violence aveugle », selon les mots du Président, au déséquilibré ayant poignardé « au hasard », selon les éléments de langage de la presse ?
Toujours est-il que le procureur de Créteil, samedi après-midi, est venu ramener tout ce petit monde à la réalité que les Français voient bien, malgré tous les paravents qu’on essaie de dresser autour.
Déjà, dès vendredi soir, les témoins avaient rapporté que Nathan C. avait bien crié à plusieurs reprises « Allah akbar ».
Déjà, on nous avait dit qu’avaient été retrouvés dans son sac un Coran et des papiers « liés à la religion », toujours selon les éléments de langage distillés.
Mais la conférence du procureur a apporté une information capitale, qui ajoute à l’horreur – et à la colère : ce converti à l’islam depuis deux ans n’a pas frappé « au hasard », à l’aveugle, non.
Il s’en est d’abord pris à un passant qu’il a épargné parce que celui-ci a déclaré qu’il était musulman et qu’il a pu réciter une « prière en arabe » à la demande du terroriste, qui s’est alors détourné de lui pour attaquer un couple, avec le tragique bilan que l’on sait.
Et, donc, le procureur a calmement annoncé qu’il n’était pas à exclure que le parquet antiterroriste se saisisse du dossier « si ce n’est dans les heures qui viennent, du moins dans les jours qui viennent ». Les heures n’ont pas traîné et, quelques minutes avant 20 heures, ce samedi, on apprenait que le parquet antiterroriste se saisissait de l’enquête.
Le procureur avait aussi ajouté que les troubles psychiatriques dont souffrait l’assaillant ne suffisaient pas à exclure qu’il ait commis un « acte terroriste ».
Samedi 4 janvier 2020, presque cinq ans après Charlie, le procureur de Créteil a dynamité tout l’édifice en carton que semblaient nous construire les médias et les autorités, au premier rang desquelles Emmanuel Macron en personne.
Tout cela est extrêmement grave et, en ce début d’année 2020, la présidence Macron commence à ressembler tragiquement à celle de son prédécesseur.
Thomas Bertin
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