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jeudi 16 juin 2016

Des manifestants « Charlie », « Bruxelles » ou « gay » mais surtout pas « flics » !


 
         

Le 16/06/2016


Hier, les policiers ont appris que deux des leurs avaient été assassinés, mais ils n’ont pas eu le temps de chômer…

Il est d’usage, dans les transports en commun, lorsqu’un conducteur se fait agresser, que les collègues débraient.
Hier, les policiers ont appris que deux des leurs avaient été assassinés, mais ils n’ont pas eu le temps de chômer.
On peut même dire qu’ils ont ramassé plus que jamais.
Dans l’après-midi, au cours des heurts entourant la manifestation contre la loi Travail, 27 d’entre eux ont été blessés.
Sans avoir pour autant réussi à empêcher « les nombreuses vitrines fracassées, les Abribus incendiés, les poubelles en feu, les restaurants dévastés » (Le Figaro), ni même l’attaque de l’hôpital pour enfants malades Necker, dont les vitres ont été « défoncées à la masse ».

 Le directeur est atterré : « Juste derrière les vitres brisées, il y a les blocs opératoires. Pendant ces attaques, des enfants étaient opérés. »

Un contributeur de Boulevard Voltaire rapporte aussi que, dans le bâtiment visé, se trouvent les grands prématurés, auxquels le stress peut être fatal.
Mais pas de répit non plus dans la soirée, puisque plusieurs centaines de casseurs se sont retrouvés place de la République, pour une manifestation sauvage en direction de Belleville.
Des Autolib’ ont été incendiées, une voiture de la RATP brûlée, un supermarché Dia vandalisé.

Heureusement, l’état d’urgence est déclaré, n’est-ce pas ?
On imagine, sinon, les dégâts…
Je serais djihadiste, je me marrerais tout bas.
Il est désormais d’usage, lorsqu’un groupe d’individus est victime du terrorisme, que l’on s’identifie à lui.
 « Je suis Charlie », « Je suis Bruxelles » et même, dimanche, « Je suis gay ».
Mais les manifestants, eux, ne sont pas flics.
Mais alors pas du tout, et ils le font savoir.
 La pudeur, le respect, ils n’en ont rien à cirer, l’idéologie – énorme, hypertrophiée – écrase toute espèce d’empathie : en quittant les Invalides, certains scandaient en rythme « Tout le monde déteste la police ».
Le jour était délicatement choisi.
D’autres, poètes aimant manier la rime, avaient préféré « Policiers, la France vous hait ! »
Les derniers, enfin, sans doute scientifiques, ne se perdaient pas en circonlocutions : « Un policier = une balle. »
Une équation pleine de compassion.
À Magnanville, Larossi Abballa a su prévenir leur désir.
 Pas la même méthode, mais enfin, ne chipotons pas, l’idée y était.

Et le saccage de Necker a été évidemment la cerise sur ce gâteau pétri de haine et de violence, l’ultime petite attention, peut-être involontaire mais ô combien symbolique : c’est dans cet hôpital qu’a été transféré le petit orphelin de trois ans, rescapé du massacre de la nuit.

Les casseurs lui avaient réservé un accueil digne de ce nom, préparé un vrai havre de paix.
Je serais djihadiste, je me bidonnerais, je me tordrais de rire, je me tiendrais les côtes tout bas.
Bernard Cazeneuve, interrogé par Europe 1, a déclaré que « tout cela [était] inacceptable ».
Et qu’il ne « l’accepterait plus ».
 Mais bien sûr.
Tous les Français y croient.
Je serais djihadiste, je me gondolerais… tout haut.
 C’est vrai, pourquoi se gêner ?
 Il règne dans notre pays une telle impunité.

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