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Le gymnase des Cévennes, dans le 15e arrondissement de Paris.
Philippe Goujon et Jean-François Lamour, élus locaux et députés de droite, ont fait sortir par la force d'un gymnase du 15e arrondissement des migrants soudanais, érythréens et maliens qui s'y étaient installés, mardi 28 juin.
Un millier de personnes, originaires du continent africain, sont alors réparties par les autorités dans divers centres d'hébergement de la capitale ainsi que dans le «gymnase des Cévennes», dans le 15e.
D'après FranceTV info, le maire du 15e arrondissement et député Les Républicains (LR) Philippe Goujon s'est précipité au gymnase dès 10h, emmené en voiture par son collègue Jean-François Lamour, conseiller de Paris du 15e (et lui aussi député).
Sur place, les deux hommes ont fait entendre leur mécontentement aux fonctionnaires municipaux et aux responsables associatifs présents, en faisant preuve, selon un mail d'un témoin consulté par FranceTV info, d'une certaine agressivité.
Philippe Goujon se serait en effet «adressé à l’ensemble des gens sur place comme à des chiens, sans aucune politesse».
Après échanges d'insultes, les deux députés en seraient venus aux mains, procédant eux-mêmes à l'expulsion des réfugiés.
D'après le mail-témoin, Philippe Goujon aurait «hurlé après tous les gens qu’il croisait» avant de «faire sortir avec perte et fracas» les occupants du gymnase, tout en «"shootant"dans leurs affaires entreposées au sol» !
Chassés pour la deuxième fois de la matinée, les migrants sont ensuite allés déposer leurs affaires dans le parc André-Citroën, situé à proximité.
Une «attitude inadmissible» pour Anne Hidalgo
Cette expulsion «fait maison» n'a pas manqué de susciter l'indignation de responsables politiques, au premier rang desquels la maire de Paris Anne Hidalgo, qui a dénoncé dans un communiqué de presse et sur Twitter l'«attitude inadmissible» des deux hommes politiques de droite.
L'élue socialiste a également affirmé que le déplacement des migrants émanait d'une décision préfectorale.
A gauche toujours, l'adjoint à la maire de Paris Ian Brossat (PCF) a vu dans le comportement peu banal des élus LR un motif de «honte», tandis que la ministre du Logement, Emmanuel Cosse, a regretté une «attitude irresponsable et anti-républicaine» :
L'un des deux intéressés, Jean-François Lamour, a répondu à ces critiques qu'il «n'y avait eu aucun coup échangé, juste des propos véhéments», durant l'événement.
Philippe Goujon, de son côté, a assuré n'avoir pas été informé au préalable de l'installation des migrants dans le gymnase.
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