Il ne faut pas critiquer pour critiquer.
L’Euro 2016 est, par bien des aspects, une belle fête populaire et sportive.
Les stades sont magnifiques, remplis des chants des supporters les plus sympathiques, à l’instar des Irlandais ou des Gallois.
En revanche, l’événement a été gâché par des violences quasi quotidiennes entre groupes de hooligans, principalement des Anglais et des Russes, renforcés ponctuellement par des casseurs locaux.
 Les autorités françaises n’ont pas été en mesure d’assurer correctement la sécurité de la compétition.
Notre gouvernement semble ne plus vivre avec nous, totalement déconnecté de la réalité.
Ainsi, les ministres des Sports et de l’Intérieur ont présenté, après dix jours de compétition, le bilan de sécurité de l’Euro 2016 comme étant « globalement positif », malgré des violences qui ont conduit à (excusez du peu) 557 interpellations.
 Mais de qui se moquent-ils ?
 Patrick Kanner et Bernard Cazeneuve sont-ils aveugles ?
 Ont-ils comparé l’Euro 2016 avec les compétitions précédentes qui se sont tenues en Europe au cours des quinze dernières années, exemptes de violences comparables à celles qu’ont pu connaître les villes de Marseille, Nice, Lille ou Lyon ?

Plus amusant encore, le ministère de l’Intérieur se félicitait du fait que 25 supporters étrangers aient été reconduits à la frontière, appelant à la « vigilance » et à la « mobilisation » des forces de l’ordre dans un contexte de menace terroriste.
Bernard Cazeneuve ne doit donc pas savoir que le meneur des hooligans russes Alexandre Chpryguine, expulsé du pays le 18 juin avec d’autres compatriotes, connu de l’ambassade, a pu revenir en France légalement.
L’homme avait été expulsé suite à sa participation aux bagarres qui ont détruit le centre-ville de Marseille, en marge de la rencontre opposant l’Angleterre à la Russie.
Lundi soir, un Alexandre Chpryguine provocateur se trouvait au Stadium de Toulouse pour assister à la défaite des siens par trois buts d’écart face au courageux pays de Galles.
 Ce monsieur n’aurait jamais dû se trouver en France.
 Jamais.
Il a pourtant profité du beau soleil toulousain, se vantant sur les réseaux sociaux.
« Mon visa Schengen n’a pas été annulé. Je peux légalement me trouver en Union européenne. Je suis au match avec un billet. Il n’y a rien d’anormal », a-t-il ainsi déclaré à l’Agence France-Presse.

Il est très inquiétant de constater qu’un hooligan célèbre, expulsé quelques jours auparavant pour des faits de violence, ait pu revenir sans problème sur le territoire national.
 Cela prouve que Schengen est une passoire, ouverte aux quatre vents.
Chpryguine avait d’ailleurs prévenu, peu après son retour à Moscou, entouré par tous les médias russes, qu’il reviendrait en France pour assister au dernier match de son équipe.

La police française avait alors réagi, estimant que l’homme « pouvait fanfaronner » mais qu’il ne reviendrait pas de sitôt
.
Il est pourtant revenu, au nez et à la barbe des autorités françaises.

C’est une honte.
Quid des terroristes, des imams prêchant la haine, des migrants munis de faux papiers ?

 Ils passent tous, exactement comme Alexander Chpryguine.