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dimanche 26 juin 2016

XVIIIe : des migrants de la halle Pajol s’affrontent à la barre de fer

Le 26/06/2016


Esplanade Nathalie-Sarraute (XVIIIe). De violents affrontements ont éclaté dans la nuit de vendredi à samedi entre les migrants, installés depuis neuf jours. (DR).

 Arbres arrachés, traces de sang recouvertes de sable... Ce samedi, au lendemain d’une rixe particulièrement violente survenue dans la nuit, sur le camp qui réunit quelques 350 réfugiés sur l’esplanade Nathalie-Sarraute (XVIIIe), les riverains ont le tournis.

 Il était un peu plus de 23 heures, vendredi, lorsque des dizaines d’hommes armés de branches et de barres de fer se sont affrontés.
Un véritable déluge de coups, ponctué de hurlements, qui a mis en émoi le quartier Pajol, confronté depuis neuf jours à la nouvelle installation sauvage d’un campement où se sont regroupés Soudanais, Erythréens et Afghans.
A l’origine de la bagarre, dans laquelle plusieurs hommes ont été blessés, se trouve une suspicion d’agression sexuelle, sur une femme de l’une des communautés.

 « C’était effrayant, confie un riverain. Les groupes se sont poursuivis jusqu’à l’un des restaurants de la halle Pajol dont la terrasse était bondée. Les gens ont dû se réfugier dans l’établissement. L’émeute n’a cessé qu’à l’arrivée de la police qui a dû user de lacrymogènes ».

 Déjà théâtre de l’installation d’un camp l’été dernier, l’esplanade, avec ses commerce et sa médiathèque - fermée depuis une semaine -, vit de plus en plus mal la situation.
Et les tensions entre réfugiés afghans et soudanais pour le contrôle du campement seraient de plus en plus vives.

« Qu’attendent les pouvoirs publics pour mettre ces personnes à l’abri ? s'inquiète un couple de riverains de la rue Pajol. Qu’il y ait un mort ? »

Les installations promises par la maire de Paris, Anne Hidalgo, pour l’accueil des réfugiés ne verront finalement pas le jour avant l’automne prochain.

Cécile Beaulieu

leparisien.fr

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