En Espagne, on n’arrête pas le progrès. Ce 9 février, les dirigeants libéraux et gauchistes radicaux du pays ont engagé une modification de la législation qui pénalisait jusqu’alors assez peu clairement, selon eux, les rapports sexuels avec des animaux.
Attention, à Madrid, on n’est pas des bêtes : le nouveau projet de loi (s'il est approuvé par le Sénat) prévoit qu’on pénalisera s’il y a blessure physique du ou de la partenaire, poilus ! Porte ouverte à la zoophilie dépénalisée, clament leurs adversaires et certains spécialistes du droit.
Chacun sait déjà que, depuis le 5 janvier 2022, chats, chiens et autres animaux de compagnie sont officiellement considérés, outre-Pyrénées, comme des « êtres doués de sensibilité », avec un statut juridique propre, après qu’une loi a été votée aux Cortes en décembre 2021. Une loi qui a donné à ces compagnons de jeux à poils et à plumes de nos bambins imprévisibles le droit de n’être plus des choses ou des objets mais des membres de la famille.
Pour preuve : en cas de divorce, le juge doit considérer l’animal de compagnie comme un enfant, décider de sa garde partagée ou non. Aussi, l’un des deux conjoints, probablement le plus indélicat, peut être contraint au paiement des frais de soin de l’animal. S’il est prouvé que l’un des deux « ex » est responsable de maltraitance envers la bestiole, il peut en être éloigné. Enfin, l’animal étant un être et non un meuble ne peut plus être inscrit en part d’héritage !
Une avancée sociale sans précédent depuis que le monde asservi aux brutalités adamiques existe, si l’on en croit les propos de l’instigatrice de la loi, Ione Belarra Urteaga, ministre des Droits sociaux et membre du parti de gauche radicale Unidas Podemos, qui exultait alors en castillan : « Ce changement historique marque la fin du traitement cruel des humains envers les animaux, et tout particulièrement envers ceux qui vivent avec nous. Il s’agissait de déchosifier des êtres qui vivent, souffrent, ressentent. »
Une chose est certaine : personne n'a milité pour une dépénalisation de la zoophilie. Ni le gouvernement, ni les association qui soutiennent le texte, ni aucun parlementaire n'ont pris position en ce sens. On parle donc d'une maladresse juridique, pas d'une volonté délibérée.
— Paul Sugy (@PaulSugy) February 28, 2023
Oui, ça, c’était avant. La maladresse de la nouvelle proposition de loi
approuvée en Congrès au début de ce mois, visant à réformer le Code
pénal, sous l’impulsion du ministre, a suscité de vives réactions
d’internautes choqués, dont Pascal Praud se faisait l’écho sur CNews.
Le but initial du législateur était, semble-t-il, de transformer
l’article 337.1, du Code espagnol, qui condamne aujourd’hui la
soumission des animaux à « exploitation sexuelle » – article qui, sans
nommer la « zoophilie », réfère aussi, selon certains, à l’abus
économique de la procréation mercantile –, comme une maltraitance.
Il s’agirait donc de remplacer un article jugé trop flou, car d’interprétation double, par un nouvel article, dit 340, plus précis et punissant clairement les abus sexuels contre les animaux. Autrement dit, punir celui (ou celle) qui, « en dehors des activités légalement réglementées et par tout moyen ou procédé, y compris les actes de nature sexuelle, cause une blessure à un animal domestique, apprivoisé, domestiqué ou vivant temporairement ou en permanence sous le contrôle de l'homme, qui nécessite un traitement pour rétablir sa santé ». Or, comme dans cette proposition nouvelle la zoophilie n’apparaît toujours pas nommément dénoncée, que seul le préjudice de lésions constatées sur l’animal est retenu pour qu’il obtienne réparation, les adversaires du gouvernement ont crié au loup ! Avec raison ?
Disons-leur que la polémique outrancière n’est pas le meilleur moyen de combattre l’adversaire politique, aussi malveillant soit-il. Même si le ministre extrémiste du gouvernement Sanchez reconnaît l’animal comme un « être sensible », sans doute n’a-t-il pas poussé la perversion jusqu’à vouloir interpréter les états d’âme et la libido de Minou et Médor dans un processus législatif qui légaliserait gentiment la papouille entre la Señora et son toutou ou le Señor et sa minette.
Nous avons bien d’autres raisons, plus fondées, de nous inquiéter du dérèglement cérébral de ces élites asservies au wokisme, qui nous contraignent et dénaturent l’Occident. Cela dit, veillons, et réveillons à bon escient !
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