« On ne naît pas femme, on le devient », écrivait la funeste Simone de Beauvoir.
Appliquez ce poncif féministe à la lettre et vous obtenez le mythe moderne de la trans-amazone. L’homme devenu femme peut désormais se mesurer directement aux femmes restées femmes. Tant pis s’il a la constitution physique d’un gorille en pleine maturité sexuelle, du moment que son état civil est en accord avec sa « vie sociale » (identité de genre). C’est ainsi que de plus en plus d’athlètes « féminins » dépassent de loin les records de leur catégorie sexuelle. Le dernier exemple italien n’a rien d’anodin. Le 12 mars, Valentina (né Fabrizio) Petrillo a largement vaincu ses concurrentes lors d’un championnat de course sur 200 mètres réservé aux femmes âgées de 50 à 54 ans, remportant ainsi son huitième titre de « championne. » Quelle prouesse ! L’exploit perd de sa superbe lorsque l’on apprend que « Valentina » n’avait jamais remporté de compétition masculine avant sa transition. Le statisticien italien Marco Alciator a pointé du doigt, dans un rapport, la « situation d'anomalie absolue [qui] émerge clairement dans l'affaire Petrillo. »
Valentina Petrillo, un coureur masculin qui s'identifie comme une femme, bat le record et remporte son 8e titre féminin en Italie Quand est-ce que cette folie va s'arrêter ! 😡😡😡 Ils effacent les femmes du sport ! 🤮 pic.twitter.com/ZD4NLD7WAK
— illusion (@illusion510851) March 19, 2023
Éternelle reductio ad hitlerum
La performance de Valentina a de quoi susciter les rancœurs. Face à l’athlète trans, les autres participantes ne sont pas restées de marbre.
La coureuse Cristina Sanulli, arrivée deuxième, est doublement spoliée. Sans « Valentina », elle aurait obtenu la victoire et le record italien des Masters. Interrogée par la presse italienne, Sanulli se dit « amère ». Et d’ajouter : « Je parle aussi au nom de la plupart des filles qui courent avec moi : nous ne nous sentons pas égales, précisément parce que la structure physique [de Petrillo] est masculine, […] nous nous sentons très discriminées. »
Déjà privée de vestiaire féminin – « Valentina » disposait de ses propres locaux pour se changer –, la championne trans a fustigé la terrible attaque transphobe de sa rivale dans un message Facebook publié le 16 mars sur son compte. Il assimile la critique de sa présence dans le sport féminin au nazisme, expliquant à ses détracteurs qu'ils étaient « au même niveau qu'Hitler » et comparant les catégories sportives basées sur le sexe à une interdiction de 1936 visant les athlètes juifs.Toujours plus. Également « bouleversée » de s'être vu refuser l'utilisation du vestiaire qu’occupait les autres athlètes, « Valentina » a continué son mélodrame : « À Ancône [lieu de la course, NDLR], vous m'avez fait passer un moment terrible, ce n'est pas juste… Vous m'avez relégué dans un vestiaire "dédié". » Pour lui, cette situation est similaire à la ségrégation des « appestati, ou victimes d'une peste ».
Un cas loin d’être isolé
Le cas « Valentina » est loin d’être particulier. De plus en plus d’athlètes transféminins concourent contre des femmes. Aux États-Unis, l’ouverture de nombreuses disciplines aux athlètes trans suscite la polémique. En natation, le cas « Lia » Thomas est le plus révélateur. Autrefois considéré comme un sportif « médiocre », Lia bat désormais tous les records nationaux.
Autre histoire tout aussi sulfureuse : Boyd Burton, vétéran de l’US Navy devenu Fallon Fox en 2006, s’est reconverti à la MMA (Mixed Martial Arts, ou combat libre). Inscrit dans la catégorie femme, « Fallon Fox » a écrasé Mikka Brents, une femme, lors d’un match en 2014. En deux minutes, l’ancien militaire lui infligea une commotion cérébrale et une fracture de l’os orbital. Après le combat, son adversaire déclarait que, malgré le nombre important de femmes contre lesquelles elle s’est battue dans sa carrière, jamais elle ne s’était sentie autant écrasée physiquement lors d’un match. Et de conclure : « Ce n’est pas une bonne chose que Fox combatte parmi les femmes. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.