« Il faut toujours dire ce que l'on voit : surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l'on voit », conseillait Charles Péguy.
L'extrême gauche a vu une sorte d'assaut généralisé des nervis d'extrême droite sur le pays, le soir du match France-Maroc. Venues de Philippe Poutou (« Il y a urgence à construire une riposte antifasciste, unitaire et radicale ») à Louis Boyard, qui s’adresse à Marine Le Pen (« Le matin, ces militants votent pour vous. Le soir, ils arpentent les rues pour commettre leurs crimes racistes »), sans oublier Clémentine Autain (« Les milices d'extrême droite ont multiplié ratonnades et charges contre les supporters marocains.
La guerre civile est leur projet, la haine leur moteur »), en passant par la une partisane de Libération du 16 décembre (« Extrême droite, nuit bleue peste brune ») ou ce communiqué de presse d’EELV qui demande « une réaction immédiate, forte et concrète de la part de l’État et notamment du ministre de l’Intérieur », la gauche veut montrer, comme l’écrivait Arnaud Florac, que la vraie violence vient comme d’habitude de l’extrême droite !
Elsa Faucillon, députée NUPES des Hauts-de-Seine, tweete : « Dans plusieurs grandes villes de France, hier, l’extrême droite a commis des ratonnades en attaquant des supporters de l’équipe du Maroc, jusqu’à aboutir à la mort d’un jeune garçon. » L’eurodéputée écologiste Karima Delli pousse le bouchon un peu plus loin avec « la Marseillaise » en interpellant Gérald Darmanin : « Entendez-vous mugir ces féroces soldats ? »
On attend les preuves des milliers de voies de fait et des dégradations de ces masses immenses déferlant sur le pays. Si prompte à dénoncer « cette situation qui n’est plus tenable », la gauche brille par son silence, en revanche, pour commenter les débordements. S’il n’y avait aucun risque, pourquoi Gérald Darmanin aurait-il déployé 10.000 policiers, dont la moitié à Paris ? Où est la gauche pour s'indigner des tirs de mortiers, des drapeaux français arrachés, des quarante policiers blessés, des 266 interpellations, des insultes ou des crachats ? Les fautifs étaient-ils tous d'extrême droite, vraiment ? Quelques images de supporters marocains démontrent a minima qu'ils ne tenaient pas tous des propos d'une grande hauteur de vue et ne manifestaient pas nécessairement un amour sans faille de la France...
« Vive le Maroc, on vous encule les niçois, nous on est là pour la carte vitale. La France, on vous encule. Notre passeport est rouge. » TOUT VA BIEN nous dit @GDarmanin. Un commentaire les #NupesMarcheDeDupes ? #FRAMAR #FIFAWorldCup pic.twitter.com/oA5TriPdAk
— Benoît AUGUSTE Ⓜ️ (@baugusteaura) December 15, 2022
| #FRAMAR "Vivent les marocains et nique la France ! Bandes de sales
salopes !" Hier soir, à l'issue de la #demifinale de la #CoupeDuMonde,
un individu insulte et provoque les supporters français aux
#ChampsElysees.
#francemaroc #WorldCup #FIFAWorldCup #France pic.twitter.com/53NVUY7DO0
— Jean Bexon (@jean_bexon) December 15, 2022
Certains ont même hurlé leur haine d'Israël en s'attaquant à une journaliste de la chaîne israélienne i24News.
"La honte pour vous de travailler pour les sionistes" : une journaliste de @i24NEWS_FR agressée à Paris @BPetrover pic.twitter.com/nI0vsPvtig
— Les Grandes Gueules Moyen-Orient (@GGMO_i24) December 14, 2022
Bien renseigné, le président de LR Éric Ciotti note pourtant, dès le 15 décembre, l'embrasement des villes en France. Les violences urbaines ? C'est l'extrême droite, bien sûr, penseront les macronistes.
Bravo à nos forces de l’ordre et à nos pompiers qui ont affronté cette nuit des violences urbaines dans de nombreuses villes de France : Nice, Montpellier, Paris, Avignon, Bordeaux, Lyon et Lens ! pic.twitter.com/ADLjn6Yb6x
— Eric Ciotti (@ECiotti) December 15, 2022
À Amiens, Besançon, Troyes, Lille, Lyon, Nice, Toulouse, Paris, Asnières-sur-Seine mais aussi en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne, le même scénario se répète : partout, les policiers sont pris pour cible.
À Montpellier, ce n'est pas l'extrême droite mais les communautés gitane et marocaine qui s'affrontent depuis la mort de ce jeune de 14 ans écrasé par une voiture.
Rien de tout cela n'a heurté les oreilles sensibles de la gauche française, bien trop occupée à chasser les milices d'extrême droite qui pullulent, c'est bien connu, sur le territoire français. Le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin leur emboite le pas. Lui aussi a très peur, lui aussi se mobilise contre la vraie, la grande menace. Il demande un "suivi spécifique" des réseaux d'ultra-droite avant les matchs de ce week-end. Toujours en conflit avec la réalité des faits, la gauche française exploite sa Providence à elle, son indignation en carton et son obsession aveugle : l'immigration, toujours belle et inoffensive, et les bandes brutales de l'extrême droite, si nombreuses, si menaçantes. Les Français seront-ils dupes ?
Mais qu'est ce qui aurait changé aujourd'hui ? Bien plus qu'hier ? Sous Sarkozy qui était surnommé par les médias l'hyper Président ,était descendu dans les banlieues parisiennes et répondait à une résidente que la racaille serait nettoyé au Karcher et le tollé médiatique de l'époque .....Gauche ,Droite ,Centre, et Extrême, tous savent que l'immigration massive ça ne marcherait jamais , ils parlaient à son époque de discriminations positives ,Bravo quoi ? avec le LR
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