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lundi 26 décembre 2022

Factures d’électricité : déjà, des restaurateurs et des chefs étoilés mettent la clef sous la porte !


 

 Frédéric Sirgant 25 décembre 2022

Pas de magie de sur le front des factures d'énergie. 

Certes, après son maillot 49.3, Élisabeth Borne pourra en enfiler un autre, avec un -10 % correspondant à la baisse de la consommation électrique d'ores et déjà enregistrée par RTE. 

Mais quel sera son prochain record ? Celui des faillites ? Des liquidations ? Déjà les boulangers sont menacés, mais, avec eux, ce sont tous les commerçants, les artisans et PME-PMI gros consommateurs d'énergie qui risquent d'être balayés.

Là encore, l'alerte vient de la périphérique, toujours prioritaire pour les doubles peines. Il suffit d'avoir fréquenté les villages et les sous-préfectures durant cette période de fêtes pour mesurer l'ampleur de ces « fermetures ». Ainsi, alors que la douceur régnait et que ces coins de France perdus se repeuplent avec le retour des familles et des citadins, nombre d'enseignes ont pourtant suspendu tout ou partie de leur activité. Par exemple, dans le Lot-et-Garonne, le lieu devenu emblématique de la bastide de Villeneuve-sur-Lot, Les Allées gourmandes, ouvert depuis trois ans dans l'ancienne halle, a arrêté son activité restauration. Sur l'axe de la RN 21, un autre restaurateur célèbre du coin, Hervé Sauton, patron de La Table des sens, installé dans le ravissant village de Lougratte, a carrément décidé de jeter l'éponge. Quel gâchis...

En remontant un peu au nord, dans le Périgord, terre de gastronomie s'il en est, là encore, des chefs étoilés au Michelin, parfois depuis peu, ont été contraints de mettre la clef sous la porte en ce mois de décembre 2022 : Adrien Soro, dont le récit poignant est relaté par Sud-Ouest, mais aussi, quelque jours avant, Sébastien Riou, à Périgueux. Deux jeunes chefs prometteurs.

Et ces constats glanés au hasard des pérégrinations de Noël sont malheureusement objectifs, confirmés par l'UMIH 47 (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie). Son président, Adrien Perazzi, interrogé par Sud-Ouest, annonce des fermetures de restaurants dès la fin de l’année « si l’État ne muscle pas ses aides ».

Il y a quelques semaines, le chef Thierry Marx, patron de l'UMIH au niveau national, s'était illustré par son plaidoyer éhonté en faveur de l'immigration et de la régularisation des clandestins, nous faisant croire que la question de la main-d'œuvre était le problème numéro 1 des restaurateurs. Et, comme par hasard, sa demande d'ouvrir le robinet de l'immigration avait été immédiatement suivie d'effet. Mais la réalité du terrain est tout autre et la restauration est plutôt en train de laisser des milliers d'employés et de patrons sur le carreau du fait de l'explosion des factures. Le médiatique Thierry Marx semble avoir infléchi sa position il y a trois jours, sur Info : sous la pression de la base et de la réalité, l'explosion des factures et la faiblesse des aides de l'État sont redevenues les priorités. Le gouvernement réagira-t-il avec la même célérité que pour accorder des visas et prévoir des régularisations de clandestins ?

Les réveillons 2022 ont déjà un goût très amer pour de nombreux restaurateurs et ils ne se contenteront pas d'une visite d'Olivier Véran ou de Bruno Le Maire. Mais, pour certains, il est déjà trop tard. Et c'est une nouvelle ombre sur la lumière de Noël et de nos réveillons.

1 commentaire:

  1. Je ne vais pas faire la langue de bois ,les très gros restaurateurs étoilés ,j'insiste sur le qualificatif , on quand même bien abusé du business et du système, dont certains ne cuisinent même plus, ce n'est plus que du marketing ,quand j'ai mangé pour la dernière fois ,moins de quantité et plus cher, les plats ne sont plus que du plantages et de la décos dans l'assiette ,bon on ,n'est pas non plus dans une gaverie de canards certes ,je veux bien reconnaitre qu'il y aurait de la création ,mais tout cela me paraissait assez excessif tout de même ,ils ferment leurs portes je dirai que se serait un juste un retour sur les fondamentaux et ce recentrer quand sur l'essentiel

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