L’A330 présidentiel et le Falcon qui l’accompagne ont coûté 500 000 euros et généré 480 tonnes d’équivalent CO2, soit 53 ans d’empreinte carbone d’un Français.
Les deux allers-retours d'Emmanuel Macron au Qatar pour la Coupe du monde de football, pour assister à la demi-finale contre le Maroc et à la finale contre l'Argentine, ont coûté environ 501 000 euros au contribuable, soit 31 ans de smic.
Ce chiffre est issu des calculs du Point, à partir des coûts par heure de vol fournis par la Cour des comptes et l'Élysée ainsi que des données de déplacement des deux avions présentiels impliqués, l'A330 et le Falcon 7X.
Notre estimation de l'empreinte carbone des trajets présidentiels dédiés à la Coupe du monde s'élève pour sa part à 480 tonnes d'équivalent CO2, soit 53 ans de l'empreinte carbone moyenne d'un Français.
Au moment où la COP15 sur la protection de la biodiversité s'achève à Montréal, le symbole est désastreux. Absent comme les autres chefs d'État de ce rendez-vous crucial pour l'avenir du vivant, Emmanuel Macron a d'ailleurs été épinglé durant la conférence internationale, une ONG l'appelant à « être à Montréal plutôt qu'au Qatar ».
Comme à son habitude, l'A330 siglé « République française » a fait le déplacement de sa base d'Évreux-Fauville pour se prépositionner à Orly le 13 décembre, puis a décollé vers Doha le 14 décembre. Au retour de la demi-finale, le président s'est envolé non pas vers Paris mais vers Bruxelles pour le Conseil européen le 15 décembre, puis son avion a effectué le retour Bruxelles-Paris et enfin Paris-Évreux le même jour. Le lendemain, rebelote, l'A330 s'est prépositionné à Paris, pour un décollage le 17 décembre vers Doha. Le président ne rentre toutefois pas en France dans la foulée de la finale, puisqu'il se rend en Égypte et en Jordanie.
Pour assister aux deux derniers matchs de l'équipe de France au Qatar, Emmanuel Macron a aussi été accompagné par un Falcon 7X, un avion de type jet privé qui voyage toujours avec l'A330 lors des déplacements lointains, afin de servir d'appareil de secours en cas d'immobilisation de l'avion de ligne au sol. Son coût et son empreinte carbone ont donc été ajoutés à notre calcul.
812 000 euros et 725 tonnes si l'on compte toutNous avons en revanche soustrait à la facture totale, en euros et en CO2, un trajet que le président aurait probablement fait en Falcon depuis Paris pour se rendre au Conseil européen de Bruxelles jeudi 15 décembre, dont il est revenu avec le Falcon 7X qui était présent à Doha. Nous avons aussi soustrait l'équivalent d'une tournée en Égypte et en Jordanie, y compris le prépositionnement de l'A330 à Orly et son retour à Évreux, puisque le président fait escale en Égypte et en Jordanie pour des missions étatiques sur le trajet retour de Doha après la finale. Notre calcul est généreux avec le président, dans la mesure où il ne serait peut-être pas allé au Moyen-Orient s'il n'avait pas été au Qatar pour la finale. Sans ces soustractions, la facture s'élève à 812 000 euros et 725 tonnes d'équivalent CO2.
Autre point favorable dans notre calcul, nous avons utilisé le coût de 22 482 euros par heure de vol de l'A330, d'après le dernier chiffre fourni en 2019 par l'Élysée, qui ne tient pas compte de l'inflation des dernières années et de l'augmentation du prix du pétrole. Le coût des vols du Falcon 7X est pour sa part estimé à 5 500 euros par heure de vol. Enfin, de manière surprenante, le second Falcon 7X de la présidence est lui aussi au Qatar depuis vendredi 16 décembre, sans que l'on sache avec certitude à quel élu la dépense peut être imputée.
On nous apprend aujourd'hui , 16-01-2023 , que 1% de la population mondiale considéré comme les personnes les plus riches du monde possèdent à elles seules le quart de l'ensemble des richesses de toute la planète . C'est d'autant plus facile lorsqu'on fait payer ses factures personnelles par les autres
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