5 avril 2020
Des
propos du directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) Grand Est
estimant qu’il n’y a « pas de raison » d’interrompre les suppression de
postes et de lits au CHRU de Nancy ont suscité un tollé ce week-end, en
pleine épidémie de coronavirus.
Interrogé vendredi lors d’une conférence de presse téléphonique sur la situation épidémique dans le Grand Est, Christophe Lannelongue a estimé qu’il n’y avait « pas de raison de remettre en cause » le comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers (Copermo), qui prévoit la suppression sur cinq ans de 174 lits (sur 1.577 en 2018) et de 598 postes au CHRU de Nancy (sur environ 9.000).
« Nous aurons quelques semaines de retard mais la trajectoire restera la même », avait-il ajouté.
« Interrogé sur l'avenir du CHRU après la crise du #COVID19 », Christophe Lannelongue, DG de l'@ars_grand_est (ex du cab MTouraine), « n'a pas remis en cause les orientations du COPERMO qui prévoient la suppression de 598 postes et 174 lits d'ici 2025. » https://t.co/qXVJKBOCIi https://t.co/gTDdOz2UWW— Matthieu Richard-Molard 😷 #RestezChezVous (@MattRiMo) April 5, 2020
Des propos qui ont suscité l’ire de nombreux élus lorrains, plusieurs écrivant au ministre de la Santé, Olivier Véran.
Face à la polémique qui n’a cessé d’enfler ce week-end, notamment sur
les réseaux sociaux, ce dernier s’est fendu d’une mise au point
dimanche sur Twitter, estimant que, « à Nancy comme partout, l’heure est à la mobilisation de tous pour faire face au #COVID19 ».
« L’heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans
précédent & de refonder notre Hôpital. Tous les plans de
réorganisation sont évidemment suspendus à la grande consultation qui
suivra », a-t-il ajouté.
L’ARS du Grand-Est, région la plus touchée par le coronavirus, planifie la suppression de 598 postes et la fermeture de 174 lits. Des patients sont en état grave, les soignants risquent leur vie. Je n’ai pas de mots. L’austérité tue. #COVID2019 https://t.co/2CyBP8ieWL— Mathilde Panot (@MathildePanot) April 5, 2020
Le directeur général de l’Agence régionale de santé Grand Est, Christophe Lannelongue, c'est lui..... pic.twitter.com/jlJIGh0Z3y— Socrate (@Socrate891) April 5, 2020
Auparavant, de nombreux élus lorrains avaient dénoncé les propos de
M. Lannelongue alors que les personnels soignants, très fortement
sollicités depuis le début de l’épidémie, ne cessent de réclamer plus de
lits et dénoncent les plans de restriction budgétaire.
« Alors que les équipes du CHRU vont au bout du bout de leur
investissement personnel, la position exprimée par (l’ARS) est à la fois
déconcertante et indécente », avait tweeté Laurent Hénart, maire centriste de Nancy et président du conseil de surveillance du CHRU.
« Pour moi, le Copermo est mort », a-t-il déclaré au quotidien régional L’Est Républicain, estimant que « l’hôpital demain » aura besoin de « plus de lits », y compris celui de Nancy.
COUVERTURE SPÉCIALE SUR LE VIRUS DU PCC
Président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, le
socialiste Mathieu Klein a indiqué dans un tweet avoir écrit à Emmanuel
Macron « pour lui demander d’annuler la dette de l’hôpital public »,
notamment celle du CHRU de Nancy, et de ne « pas engager de suppressions
de postes supplémentaires. Non soutenable avant le #Covid19,
insoutenable après ».
Sollicité par l’AFP, l’ARS Grand Est n’avait pas réagi en fin d’après-midi.
Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la
maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et
la mauvaise gestion du Parti Communiste Chinois (PCC) ont permis au
virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie
mondiale.
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