Marc Rousset
Les
Bourses, comme en 1929, vont continuer à s’écrouler lentement, après de
faux rebonds, tandis qu’un krach ou de fortes baisses de prix dans
l’immobilier sont à prévoir en France et aux États-Unis.
Les
coûts du confinement pour la France dépassent, désormais, les avantages
sanitaires ; il devient urgent de déconfiner tandis que la lenteur de
la reprise du travail inquiète, quitte à réduire l’indemnisation trop
généreuse du chômage partiel.
C’est la seule façon de diminuer les
faillites d’entreprises, les parts de marché perdus à l’export, soit des
chômeurs en plus à venir !
Les Français, irréalistes et utopiques,
s’imaginent que c’est l’État abstrait avec Macron qui va financer tout
ça, alors que ce sont eux seuls, avec leurs impôts, qui devront
rembourser les dettes de l’État.
Le
spectre du chômage est d’autant plus inquiétant qu’il guette aussi en
Chine où 200 millions de personnes seraient sans emploi, la plupart dans
les services, trop de PME tombant en faillite, avec l’épée de Damoclès
du retour du virus, comme c’est le cas à la frontière russe, près de
Vladivostok. Plus de 10,2 millions de salariés se retrouvent au chômage
partiel en France, soit un salarié sur deux du secteur privé, plus 3
millions en arrêt de travail pour garde d’enfants.
Le déficit de la
Sécurité sociale devrait exploser à 41 milliards d’euros en 2020, soit
plus que le budget de la Défense !
Les
hommes politiques du passé sont toujours là pour nous proposer de
nouvelles folies à endormir les foules.
Mélenchon, référence utopique
internationale, n’a rien trouvé de mieux qu’une « monétisation de la
dette française » par la BCE avec un système de « dette perpétuelle ».
Une dette ne peut être perpétuelle, tout comme les taux d’intérêt ne
peuvent pas rester ridiculement bas pour l’éternité !
Placer des dettes
irrécouvrables à l’actif de la BCE conduira inéluctablement à la
faillite de la BCE et de la France, voilà la réalité.
L’Italie,
c’est la France en pire, avec 12 % de faillites des PME prévues en 2020
et une dette publique systémique, à deux crans au-dessus de la
catégorie pourrie (« junk »), de 156 % voire 160 % du PIB, en hausse de
20 %, soit 2.600 milliards d’euros, soit 41.000 euros pour chaque
Italien.
La BCE s’est engagée à acheter jusqu’à 200 milliards d’euros de
dettes italiennes irrécouvrables, sur les 450 à 500 milliards à lever
en 2020, avec un déficit public de 10,4 % du PIB et un taux de chômage
de 11,6 %.
Le taux moyen actuel d’intérêt est de 2,6 % et l’Italie rêve
d’emprunter à 0 % en mutualisant les dettes.
Faiblesses structurelles,
productivité zéro, sous-investissement depuis vingt ans, banques en
quasi-faillite, population vieillissante, telle est la réalité
italienne.
La
seule façon de nous sauver, ce serait 1.000 milliards d’euros
d’emprunts supplémentaires auprès du MES (Mécanisme européen de
stabilité), de la BEI (Banque européenne d’investissement), de la
Commission, selon Bruno Le Maire, 1.600 milliards selon Thierry Breton,
alors que 540 milliards seulement (ce qui est déjà énorme) ont été
offerts pour l’instant.
L’idée est de se retourner vers la BCE (Banque
centrale européenne) pour trouver le solde impossible à emprunter dans
le cadre de l’Union européenne, face à l’opposition justifiée de
l’Allemagne et des Pays-Bas.
Le « QE » pourrait être augmenté de 500
milliards d’euros, soit une augmentation de 1.500 milliards d’euros pour
l’année 2020.
Les rachats d’obligations par la BCE auprès des banques
et des compagnies d’assurance correspondent, en fait, à des financements
directs de l’Italie, à la violation de ses statuts. S’ils sont logiques
avec eux-mêmes, les Allemands et les Hollandais devraient dire encore
non, dans les mois prochains, pour éviter la faillite de la BCE.
Mais
alors, ce seront les économies de la France et de l’Italie qui
s’effondreront et ce sera l’explosion de la zone euro !
Il
est probable que cette explosion aura lieu fin 2020 ou en 2021, avec
retour à une simple monnaie commune, et non plus unique.
Il y aura,
alors, retour au franc et dévaluation des monnaies nationales pour
rétablir la compétitivité des exportations, inflation pour alléger la
dette et spolier les épargnants d’autant.
La dévaluation moyenne des
pays de l’Europe du Sud par rapport à l’Allemagne devrait se situer
entre 25 et 43 %, selon Jacques Sapir.
Les Français et leurs élites
irresponsables, en décadence depuis 45 ans, n’auront qu’à s’en prendre à
eux-mêmes, pas à l’Allemagne.
synthesenationale
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