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jeudi 30 avril 2020

Ce totalitarisme rampant qui ne dit pas son nom, auquel on peut dire non






Le macronisme nous prépare un totalitarisme progressiste en marche rampante, distillé lors de discours mellifluents. 

Il profite de la crise du Covid-19, plus anxiogène que mortelle – mais on peut aussi mourir de peur -, pour imposer le contrôle permanent de nos mœurs et de nos pensées.

Il s’impose par tous les procédés moralistes et légalistes comme un fait accompli dicté par la nécessité et l’intérêt général, habillé de considérations scientifiques fallacieuses et armé de solutions techno(bio)logiques intrusives et invasives de traçage.
Va-t-on se laisser imposer par n’importe qui la « société de demain » ?
Nommons clairement les choses, pour reprendre le contrôle de notre destin.
« Les Barbares ne sont plus aux portes des cités et sous les remparts, ils sont aux postes de gouvernement et d’influence », nous dit le cardinal (africain) Robert Sarah des sociétés occidentales, dans Le soir approche et déjà le jour baisse.
Ce qui est nouveau, c’est que des idéologies virales, importées des laboratoires californiens, gouvernent la France pour mettre en œuvre un programme totalitaire.
Le loup n’est pas seulement entré dans la bergerie : il a pris la place du berger-président et gouverne les moutons-citoyens après des décennies d’engourdissement progressif, comme l’eau de la casserole sur le feu engourdit lentement la grenouille.
En effet, l’incompétence des médiocres au pouvoir masque une volonté acharnée d’achever la déconstruction de la société traditionnelle.

Car tout totalitarisme repose sur une idéologie, ici un progressisme alimenté par le scientisme.
Sans attache politique, on trouve ses adeptes dans tous les courants hostiles à une spiritualité transcendantale qui contrefont le terme « progrès ».
Car il y a progrès si une réalité s’amplifie et s’améliore en demeurant elle-même ; si elle se transforme en une autre réalité, ce qui est le cas des ruptures et des cassures profondes à l’œuvre, il n’y a que changement – pas progrès.
Or, ce totalitarisme prétend contrôler les individus par la peur de la relégation sociale sous la pression d’idéologies déshumanisantes et régressives qui manifestent la haine de l’homme, par rejet orgueilleux de sa nature : refoulements identitaires, haine de la filiation naturelle et familiale, transhumanisme « post-humain », eugénisme infanticide et euthanasique déguisé en humanisme, ou d’autres formes « modernes » d’esclavage sexuel.
Ces idéologies ne sont pas rétrogrades, car il ne s’agit pas d’un retour à un état antérieur ; elles prônent une fuite en avant prétendument autocréatrice, en réalité autodestructrice.
C’est ainsi que toutes les limites ont été transgressées sous l’effet d’une lassitude spirituelle, l’acédie, qui engendre la torpeur, l’aigreur et l’agitation.
En attendant qu’une personnalité émerge du marasme politique pour amorcer la renaissance d’une France en perdition, on peut s’inspirer d’André Suarès, modèle d’écrivain engagé et indépendant, ami des plus grands intellectuels et artistes du XXe siècle de tous bords politiques.
Cet inlassable et courageux pourfendeur d’un totalitarisme rampant dans l’entre-deux-guerres avait fait ses premières armes lors de l’affaire Dreyfus, puis avait combattu Hitler et Mussolini avec une plume acérée et dérangeante sans compromission, puissante et fortifiante.
Ses mots s’appliquent à notre époque : « Tous les pouvoirs périssent par la lâcheté de ceux qui les exercent, et n’ont jamais péri que par-là […] il faut avoir la force du bien qu’on veut faire. ».
Au sujet des dirigeants mondains, veules et démagogues : « Ces esclaves parlent en maîtres. Il n’est que de parler en maîtres à ces esclaves, et de ne point traiter d’égal à égal avec eux tant qu’ils ne seront pas humanisés. On leur donne la grand-croix de la Légion d’honneur, quand il faut leur donner le fouet. »
À ceux qui se plaignent des effets dont ils chérissent les causes tout en privilégiant leurs carrières : « Têtes de néant, ne pouviez-vous pas remettre à demain vos tours de pitres et vos cabrioles électorales ? »
La chanson de Brel évoquant Vierzon sonne comme un mauvais rappel : « T’as voulu avoir Macron et on a eu Macron… »
Sonnés, il ne tient maintenant qu’à nous de clamer haut et fort : « Mais, je te le dis, je n’irai pas plus loin… »
Comme le dit la chute : « J’ai vu les fleurs du Mal, mais par hasard. »
À chacun d’entre nous de déterminer en conscience comment résister et combattre ce totalitarisme avec une vitalité intérieure fortifiée, par les urnes et par la désobéissance civile.
C’est toujours possible.
Laissons le dernier mot au cardinal Sarah : « On ne fait rien de grand avec des hommes de routine qui ont une fois pour toutes consenti à la médiocrité. On ne fait rien de consistant avec des tièdes et des mous. La tiédeur conduit à la lâcheté et à la trahison. »

 Jean-Michel Lavoizard

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