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jeudi 23 avril 2020

Adieu frontières nationales, bonjour frontières régionales !






Le regroupement familial, ce n’est manifestement pas pour tout le monde

En tout cas, il est à craindre que ce ne soit pas pour tout de suite !

Ce fameux 11 mai, martelé lors de l’allocution présidentielle, et qui laissait poindre une lueur d’espoir au bout du tunnel pour nombre de familles éloignées, apparaît de moins en moins clair au fil des jours.
Dernier rebond : cette rumeur qui évoque un général, mais chacun dans la limite de sa région !
Le but ? Empêcher un afflux trop important sur les routes de France et en direction des plages, à la faveur des week-ends de mai, sas de décompression pourtant si attendus par tant de Français !
Ainsi, même si nous sommes en guerre, ni débarquement de Provence, ni débarquement de Normandie !
Mais un long mur de l’Atlantique pour qui n’habite pas déjà dans le Grand ouest !
Las, les frontières abattues entre les nations, avec le succès que l’on sait, sont rebâties entre les régions !
Ainsi donc, adieu Nationale 7, les habitants du Nord resteront dans leur Hauts-de-France, ceux du Grand Est ne verront pas le Sud-Ouest, le Centre-Val de Loire ne verra pas le Puy de Dôme, qui ne verra pas plus la Vallée des châteaux. Seul le chanceux Nouvel Aquitain pourra, dans sa région étendue, se rendre de Poitiers à Saint-Jean-de-Luz, de la Corrèze à l’Ile de Ré, de Bordeaux aux confins des Pyrénées !

Plus approche le 11 mai, plus le brouillard se fait épais.
Le risque est qu’un ressort trop longtemps serré finisse littéralement par exploser.
Car si dans le même temps, ni masques, ni dépistages, ni rentrées ne s’annoncent enfin, la liberté de circuler risque de ne jamais revenir, à moins bien entendu, d’habiter à Villeneuve-la-Garenne.
Tout proche du 11, le 9 mai est la journée de l’Europe.
Cette Europe des Régions, des no-borders, du laisser-faire et du laisser passer…
Sachons, pour une fois, la fêter dignement en nous tournant vers la Cour Européenne des Droits de l’Homme.
Pour le magistrat Charles Prats : “Limiter la liberté d’aller et de venir de personnes non contaminées est une atteinte aux dispositions du droit européen et de la CEDH qui ne se justifie pas. Que l’on permette des tests généralisés et que l’on donne des masques plutôt de d’assigner les gens à résidence !” tweetait-il ce jour.

A moins peut-être d’un nouveau retro-pédalage, auquel on commence à être habitué !

  Iris Bridier

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