Réflexions sur l'actualité et la politique Française. Avec quelques exceptions sur le reste du monde. Immigration, invasion, colonisation, islamisation, révolution.Covid
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mercredi 22 avril 2020
Et la banlieue s’embrasa
© Ange Appino pour L'Incorrect
De Arthur de Watrigant
21 avril 2020
La police l’attendait. Demain ou après-demain, « ça allait péter ».
Samedi 18 avril, le soir à Villeneuve-la-Garenne, un conducteur de moto-cross sans casque percutait une voiture de police.
Après vérification auprès de la Préfecture, le confinement était pourtant aussi appliqué dans cette ville des Hauts-de-Seine.
À terre, l’homme souffre d’une fracture ouverte, la scène est filmée.
On distingue un individu la jambe en sang hurlant, un policier à genoux lui faisant un garrot.
Les réseaux s’enflamment, on parle de « bavure », de « pied arraché », les menaces s’envolent, les « vous allez le payer » fleurissent un peu partout.
L’homme est conduit à l’hôpital Beaujon, à Clichy alors que des premiers affrontements éclatent entre forces de l’ordre et racailles.
La pression monte, encouragée par le journaliste auto-proclamé Taha Bouhafs spécialisé dans les faux reportages et les informations bidons comme en avril 2018 lorsqu’il inventait un faux meurtre commis par les CRS lors des blocages de la faculté de Tolbiac.
Majid Messaoudene, élu de Saint Denis, spécialisé en islamophobie et qui s’est fait connaitre en ironisant sur l’attentat commis dans l’école juive par Mohammed Merah ne lésine pas non plus sur les commentaires : « violences policières », « jambes arrachés », relayant les témoignages anonymes affirmant que « c’était volontaire ».
« Une plainte va être déposée demain à la première heure à Nanterre pour violences en réunion avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique (l’arme par destination étant la portière) », affirme Taha Bouhafs dimanche 19 avril.
La photo d’un policier présent sur les lieux et désigné comme celui qui a ouvert la portière est jetée en pâture aux réseaux sociaux, et les menaces de mort pleuvent.
La préfecture de Police diffuse un communiqué expliquant que « le motocycliste » conduisait une « motocross non homologuée », était « non casqué », et croisé une première fois « en sens opposé ». Des précisions qui évidemment n’enrayeront les festivités du soir.
Des affrontements éclatent à nouveau dimanche soir à Villeneuve-la-Garenne, les policiers essuyant tirs de mortiers et cocktail Molotov.
Comme un virus, ça se répand et Aulnay-sous-Bois, Villepinte, Saint-Ouen, Gennevilliers, Nanterre, Rueil-Malmaison, Suresnes, Rillieux-la-Pape ou Toulouse y vont de leurs feux d’artifice.
Lundi, le parquet de Nanterre corrobore la version de la préfecture dans un communiqué : « le motard qui arrivait par l’arrière en cherchant d’abord à dépasser le véhicule par la gauche, a changé de trajectoire pour finalement doubler le véhicule arrêté par la droite, au mépris des règles du code de la route et est venu percuter la portière avant droite, en cours d’ouverture », dévoilant le pedigree de l’homme : 30 ans, condamné à 14 reprises, plusieurs fois incarcéré et sous contrôle judiciaire depuis le 16 mars pour menaces de mort « matérialisées par un objet « hachoir ».
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« La banlieue s’embrase, l’histoire se répète, l’explosion n’est vraiment pas loin cette fois, trop d’injustices accumulées.
Les prochains jours vont être décisifs » menace l’inénarrable Taha Bouhafs.
Dans la journée, des messages circulent sur les réseaux sociaux, notamment Snapchat, pour donner des recommandations à d’éventuels émeutiers : utilisez les couvercles de poubelles contre les flashballs et masquez votre visage le plus possible.
Des vidéos inquiétantes de stocks de ce qui semble être des cocktails molotov sont aussi diffusées.
Dans un entretien au Figaro publié dans la soirée du 20 avril, la syndicaliste policière Linda Kebbab rappelait l’effet désastreux du confinement sur le commerce des trafiquants de drogue.
La fermeture des frontières rend en effet l’approvisionnement bien plus difficile et les clients n’osent plus se déplacer jusque dans les quartiers pour acheter leurs produits stupéfiants.
Selon elle, les émeutes servent donc aussi à réaffirmer le contrôle des trafiquants dans les cités, qui vivent d’une économie parallèle.
Lundi soir, à partir de 22 heures, la violence éclate sans surprise, plus intense que la nuit précédente. De nombreuses vidéos postées sur Snapchat montrent les émeutes qui prennent véritablement une dimension nationale.
Le commissariat du quartier de la Meinau à Strasbourg est visé par des tirs de cocktail molotov.
La situation est aussi particulièrement tendue à Rouen, où des vidéos qui montrent l’agression des policiers par un groupe d’individus et des tirs de feu d’artifices nourris sont diffusées.
Le cœur du séisme reste malgré tout Villeneuve-la-Garenne et ses environs, dans le nord des Hauts-de-Seine et l’ouest de la Seine-Saint-Denis.
Les multiples vidéos qui y ont été tournées démontrent le même mode opératoire : des tirs de feux d’artifices violents sur des véhicules de police isolés.
Des camions de pompier ont d’ailleurs eux-aussi été touchés.
Il est en effet courant dans ces quartiers d’appeler les pompiers, qui viennent sous escorte de la police, pour tendre des embuscades aux forces de l’ordre.
On peut supposer que ce procédé a été utilisé hier soir. Nanterre, Épinay-sur-Seine, Aubervilliers, Aulnay-sous-Bois, Asnières, Gennevilliers : ce sont les cités de tout le Nord parisien qui s’enflamment.
La voiture d’un agent de police a été renversée alors qu’il s’y trouvait encore.
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Finalement, des interpellations ont lieu sur l’ensemble du territoire, dont dix à Villeneuve-la-Garenne et quatre à Strasbourg.
Des dégradations du mobilier urbain et des incendies de véhicules sont à inscrire au bilan matériel de cette nuit.
Le bilan humain reste, lui, heureusement toujours vierge puisqu’aucun blessé n’est à déplorer pour l’instant.
Mardi 21, la préfecture de police a pris un arrêté interdisant la vente sur internet de mortiers.
Pas sûr que cela suffise.
Car si les violences continuent à être encouragées par des relais médiatiques, comme Taha Bouhafs, ou politiques, comme toute l’extrême gauche qui exprime sans aucune retenue sur Twitter sa jubilation face aux violences contre les policiers depuis dimanche, aucun doute qu’elles se poursuivront.
Tous les policiers et les gendarmes de France le savent : nous sommes assis sur un baril de poudre.
La question n’est pas de savoir si mais quand il explosera.
Le confinement et l’approche du ramadan tendent particulièrement la situation dans les territoires perdus de la République et risquent d’allumer la mèche qui fera sauter la France dans l’inconnu.
Arthur de Watrigant et Ange Appino
lincorrect
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