Comme il fallait malheureusement s’y attendre, des heurts, des violences et des dégradations ont émaillé la manifestation des gilets jaunes ce samedi 1er décembre sur les Champs-Élysées, provoquant plusieurs blessés et entraînant de nombreuses interpellations.
Ainsi, le dispositif policier annoncé et mis en place par le ministre de l’Intérieur s’est révélé incapable de contenir une foule venue, pour la troisième fois en trois semaines, dire son hostilité à un gouvernement désormais totalement disqualifié.
Et ce ne sont pas les appels tardifs à un dialogue devenu impossible d’un Castaner manifestement dépassé qui viendront arranger une situation maintenant hors de contrôle.
Ce gouvernement, président de la République en tête, vient une nouvelle fois de démontrer son incapacité à gouverner la France.
Depuis maintenant plusieurs mois, Macron, Philippe, et la majorité parlementaire qui les soutient, ne cessent de commettre erreur sur erreur.
Empêtrés dans des affaires politico-financières qui ont touché plusieurs ténors d’En Marche. Discrédités par l’affaire Benalla. Incapables de faire preuve de la plus élémentaire des justices en matière fiscale en matraquant les classes sociales les plus fragiles.
Privilégiant les nantis de façon éhontée.
Insultant et méprisant régulièrement les Français, souvent depuis l’étranger, notamment les classes populaires.
Concédant d’innombrables avantages à des étrangers en situation irrégulière au détriment de nos concitoyens les plus démunis.
Les deux têtes de l’exécutif montrent aujourd’hui leur incapacité à faire régner l’ordre républicain dans un pays déjà gravement déstabilisé par le terrorisme et la criminalité.
Jamais, même sous l’ère Hollande, un tel niveau d’incompétence n’avait été atteint.
Mais à cette incompétence chronique viennent s’ajouter le mépris affiché d’un Macron pour les Français et le narcissisme d’un individu qui devient, dès lors, capable de tous les excès et de tous les dangers.
Largement lâché par l’opinion, qui ne le soutient plus que dans des proportions qui s’amenuisent chaque jour, il devient de plus en plus évident que ni le Président, ni son Premier ministre ne contrôlent plus rien.
Arc-boutés à une ligne politique dont ils ne savent pas eux-mêmes où elle nous conduit, ils s’enferrent, pour de simples raisons d’amour-propre, dans une situation devenue inextricable.
Les événements vécus une nouvelle fois sur les Champs-Élysées ne font que confirmer qu’il sera impossible de sortir de cette crise par la force.
Sauf à faire donner la troupe, ce qui amènerait directement à une guerre civile, il faut que ce pouvoir comprenne qu’il n’a plus qu’une seule alternative.
Ou bien redonner la parole au peuple en procédant à la dissolution de l’Assemblée nationale, ce qui, espérons le, provoquerait une cohabitation salutaire.
Ou bien, de manière plus radicale, exiger de Macron qu’il démissionne.
Seul un changement radical de politique, et donc de « têtes », sera de nature à permettre un apaisement et un retour à la sérénité, qui permettront de remettre le pays sur la voie de la paix intérieure et du progrès.
Une chose est cependant certaine : face aux multiples difficultés économiques, financières et sociales que traverse la France, et qui provoquent inexorablement son déclassement, le climat délétère qui s’est installé ces derniers mois ne peut plus durer.
Ignorer ce que disent les Français aujourd’hui dans la rue (plus de 84 % d’entre eux y souscrivent) reviendrait à cautionner et encourager le chaos qui se profile.
Olivier Damien
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