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vendredi 28 décembre 2018

Mettons « Bonnes fêtes » à la poubelle, vive « Joyeux Noël » (et bonne année) !


 
 
 

 
Habituellement, c’est plutôt Le Figaro, dans la presse – lectorat chic oblige -, qui est l’arbitre des élégances.

Le 25 décembre, pourtant, c’est bien Le Parisien qui fait sa baronne Staffe, avec un petit quiz de savoir-vivre : « Vaut-il mieux dire Bonnes fêtes que Joyeux Noël ? » : « Certains ne veulent plus qu’on souhaite qu’un joyeux Noël », car cela pourrait « embarrasser les personnes qui ne sont pas de culture chrétienne ».
Ce serait malséant. De mauvais goût.
Cela signerait son plouc, en somme, son gilet jaune qui dit bon appétit et bonjour messieurs-dames.
Il faut parler évasivement de fêtes – et surtout ne pas poser de questions qui fâchent sur lesdites réjouissances – comme l’on disait autrefois d’une femme enceinte, en rosissant, qu’elle était dans un état intéressant.
Chaque époque a ses pudeurs victoriennes.
Aux États-Unis, « une majorité de génération Y » trouverait « le Merry Christmas plébiscité par Donald Trump » – ce péquenaud aux cheveux aussi jaunes que les gilets des ronds-points français – « discriminatoire » (selon un sondage de la radio publique NPR).

Dieu merci, la période critique est passée.
Noël s’est fait la belle.
Plus aucun risque de blesser les petits cœurs meurtris par le spectacle de la Vierge Marie… en situation intéressante.
De fête, il ne reste plus que le Nouvel An.
De notre ère. 2019 après… Jésus-Christ. Coucou, le revoilou.
Nous voilà bien marris. Exit, donc, aussi, bonne année ?
Ou l’on décide une bonne fois que l’on arrête de tortiller.
Ça suffit comme ça, on veut appeler un chat un chat, Noël la naissance de l’Emmanuel, et mettre le très bête « bonnes fêtes » à la poubelle.
Le 18 octobre, sur France 2, « Complément d’enquête » montrait, en Italie, Matteo Salvini : « Si tu n’aimes pas la crèche, si tu n’aimes pas les cloches, si le crucifix te dérange, vas-y, pars ! Le monde est grand ! ».
Encore un plouc, sûrement. Mais comme on aimerait en voir plus souvent…
Cela mérite cependant d’être signalé : ce 25 décembre, Emmanuel Macron a souhaité sans ambages aux Français « Joyeux Noël ».
L’envie inconsciente confuse d’un Président en déroute et amer d’imiter les méthodes de gouvernants populaires ?
Sait-on jamais !

Elisabeth Guillaume
 

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