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vendredi 28 décembre 2018

Acte VII des «gilets jaunes»: la police redoute de nouvelles tensions

 
 
Acte VII des «gilets jaunes»: la police redoute de nouvelles tensions

Les forces de l'ordre sur les Champs-Élysées samedi dernier lors de l'Acte VI des «gilets jaunes» SAMEER AL-DOUMY/AFP

Jean-Marc Leclerc

Fort de l'expérience des derniers week-ends de heurts, le ministère de l'Intérieur a adapté son dispositif pour sécuriser les manifestations attendues samedi.
 
«Réactifs, mobiles, déterminés.»
À la veille d'un nouveau samedi de colère des «gilets jaunes», l'Intérieur assure que les membres des forces de l'ordre seront au rendez-vous pour encadrer les manifestations pacifiques et sévir contre les éventuels casseurs.
Les images des motards de la préfecture de police de Paris contraints de battre en retraite face à une horde déchaînée samedi dernier sur les Champs-Élysées ont tourné en boucle toute la semaine.
«On apprend de ses échecs», assure un commissaire de police de la capitale.
Nul doute, selon lui, que les équipages en deux roues de la PP ne se mettront plus en avant comme ils l'ont fait lors des trois rendez-vous précédents, pensant intimider les durs du mouvement.
 
 
Ce samedi encore, les policiers devront, au petit matin, effectuer un travail préventif dans les gares et aux portes de Paris.
Avec des «comités d'accueil» pour intercepter en amont tout porteur d'objet qui pourrait trahir une intention belliqueuse (couteau, boulons, tournevis, masques de protection, etc.).
«Plus les semaines passent, plus la contestation prend des formes imprévisibles. Pour nous, la situation est très inconfortable»
Un haut responsable Place Beauvau
Le parquet de la capitale a renforcé sa permanence pour traiter au besoin les arrestations à flux tendu. De son côté, la préfecture mobilisera ses pros de l'interpellation, les fameux Détachements d'action rapide (DAR), composés d'effectifs des brigades anticriminalité (BAC), des compagnies de sécurisation et d'intervention, des brigades spécialisées de terrain (BST) et même de la brigade de recherche et d'intervention (BRI, Antigang).
Au moins 500 de ces policiers de choc sont attendus sur le terrain.
Paris devrait aussi pouvoir compter sur une vingtaine d'unités des forces mobiles.

En province, les préfets sont en alerte.
Des unités de CRS et de gendarmes mobiles seront dépêchées à Lyon, Nantes, Toulouse, Bordeaux. Une attention particulière sera également portée aux villes d'Avignon, Metz, Tourcoing, Montauban, mais aussi dans de nombreux secteurs de Bretagne, en raison de l'activisme déployé localement par les «gilets jaunes».
«Plus les semaines passent, plus la contestation prend des formes imprévisibles. Pour nous, la situation est très inconfortable et le risque de bavures est dans tous les esprits», reconnaît un haut responsable Place Beauvau.
Le dernier carré des «gilets jaunes» met les nerfs des policiers à rude épreuve.
Et le Nouvel An promet d'être peut-être encore plus tendu.
 

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