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vendredi 6 mars 2015

Taubira comparée à un singe : l'ex-candidate FN sera rejugée à Cayenne.

06 Mars 2015, 17h41 | MAJ : 06 Mars 2015, 19h11
 
 

Anne-Sophie Leclère, l'ex-candidate du FN aux municipales à Rethel dans les Ardennes, avait comparé sur France 2 la ministre de la Justice à un petit singe.
(CAPTURE D'ECRAN/FRANCE 2.)

L'affaire restera en Guyane, le département dont est originaire Christiane Taubira. La Cour de cassation a rejeté la demande de dépaysement présentée par Anne-Sophie Leclère, l'ex-candidate du FN aux municipales à Rethel dans les Ardennes.

Condamnée en première instance à Cayenne pour avoir comparé la ministre de la Justice à un singe, elle sera jugée en appel dans cette ville.

Dans un reportage de l'émission Envoyé spécial diffusé sur France 2, le 17 octobre 2013 (voir ci-dessous), Anne-Sophie Leclère apparaissait assumer sans difficulté un photomontage publié sur sa page Facebook comparant un petit singe (avec la mention «à 18 mois) à Christiane Taubira («maintenant»). 
Niant tout «racisme», cette commerçante expliquait néanmoins préférer voir la ministre de la Justice «dans un arbre après les branches que comme ça, au gouvernement».
 Elle avait été exclue du FN avant les municipales.

Neuf mois de prison ferme


Saisi par le mouvement guyanais Walwari, co-fondé en 1992 par l'actuelle garde des Sceaux, le tribunal correctionnel de Cayenne avait frappé un grand coup : il avait condamné, le 15 juillet 2014, Anne-Sophie Leclère à neuf mois de prison ferme, cinq ans d'inéligibilité et 50.000 euros d'amende. Le Front national avait, quant à lui, été condamné à 30.000 euros d'amende.

En décembre, un élu de Haute-Savoie, exclu lui aussi du FN, a été condamné vendredi à 3.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel d'Annecy pour avoir comparé sur Twitter la garde des Sceaux, Christiane Taubira, à un singe.

La récusation de magistrats rejetée

Anne-Sophie Leclère avait fait appel du jugement, tout comme le Front National.
 Son conseil, Me Jérôme Triomphe, avait déposé une demande de récusation visant des magistrats de la cour d'appel de Cayenne, mais le procureur général près la Cour de cassation, Jean-Claude Marin, avait refusé que la haute juridiction l'examine.

Me Triomphe a alors présenté une requête en suspicion légitime, qui vise l'ensemble d'une juridiction, en l'occurrence la cour d'appel de Cayenne.
 Dans un arrêt daté du 10 février consulté, la chambre criminelle de la Cour de cassation a déclaré la requête recevable mais l'a rejetée.

 Le procès en appel se tiendra donc le 10 avril devant la cour d'appel de Cayenne.
 
 

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