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vendredi 20 mars 2015

Marion Maréchal-Le Pen, effrontée nationale ?


 
 
Le 20/03/2015
 
 
L’effrontée nationale n’a peur de rien car elle ne doit avoir honte de rien.
 
L’idée que l’on avait du débat public se définissait, jadis, comme une confrontation d’idées politiques.
Traditionnellement, pour faire simple, il y avait la droite et la gauche qui s’affrontaient sur le terrain des concepts de choix sociétaux ou des orientations économiques.
 Seulement voilà, « ça, c’était avant ».
 Aujourd’hui, la mesure ne se fait plus ainsi, puisque ce que l’on nommait l’alternance a été remplacée par une sorte de courant périodique qui transporte des propositions de même nature venant d’un camp ou d’un autre.
 Dès lors, pour entretenir l’illusion d’une possible résolution chez les citoyens, la controverse s’est transformée en une dispute à caractère purement sémantique évacuant, du même coup, toute la dimension de la dialectique organisationnelle de notre société.
 Un exemple parlant de ce phénomène nous est fourni par un grand hebdomadaire cette semaine (L’Express, pour ne pas le nommer).
 Il ouvre sa une par un titre ambigu et racoleur : « Marion Maréchal-Le Pen, l’effrontée nationale ». Au-delà de ce jeu de mots facile, le choix est, bien sûr, destiné à exclure le Front national du rang des partis dits « républicains ».
Mais le jeu sémiologique est encore plus fort dans l’usage du terme « effrontée ».
 Veut-on souligner le côté vif de la jeune députée ?
 Manquerait-elle de maturité par rapport à tous ces professionnels aguerris des joutes parlementaires ?
 Peut-être lui reproche-t-on son tempérament trop hardi pour les nombreux artisans de la sieste cessionnaire ?
 Bousculer les hiérarchies et réveiller les ardeurs somnolentes ne constitue-t-il pas une démarche louable ? Peut-être enfin la trouve-t-on insolente ?
Le respect dû aux institutions doit-il aller jusqu’au renoncement obséquieux et cotonneux envers le Premier ministre ?

Ce qui lui est reproché en réalité, c’est d’appartenir à une mouvance qui redessine les contours d’un paysage politique nouveau que tous les caciques anciens nomment avec mépris « extrême droite ».
 Or, cette expression qu’ils utilisent du bout des lèvres, sur le ton du dégoût, recouvre des notions diverses de classification dont la plus neutre fait référence au positionnement dans l’Hémicycle.
Celle qui est le plus généralement visée est aussi la plus péjorative.

Elle rattache ce mouvement au fascisme, voire au nazisme (pourquoi pas au satanisme) : c’est celle-ci qu’ils veulent imposer.

 Sans rire, ces messieurs, avec Alain « le meilleur d’entre nous » en tête, veulent nous faire croire que Marion Maréchal-Le Pen est la réincarnation d’Adolf au féminin, Florian Philippot un émule de Göring et Marine Le Pen l’héritière de Benito ?

 Il se pourrait bien que les 22 et 29 mars prochains (dans un premier temps), le peuple de France fasse savoir à tous ces hiérarques et communicants à l’esprit centenaire que ces discours ne sont plus audibles.

L’effrontée nationale n’a peur de rien car elle ne doit avoir honte de rien.

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