Panne technique, erreur de pilotage, acte terroriste : toutes les pistes sont envisagées pour comprendre le crash.
Quelles sont les principales hypothèses ?
« A ce stade, aucune hypothèse ne peut bien sûr être écartée », a affirmé lui-même le Premier ministre Manuel Valls. Seule la récupération des enregistreurs de vol (boîtes noires) et un travail minutieux sur les débris et les corps permettront d’élaborer le scénario de l’accident.« Pour le moment, cela peut être un problème technique, une réaction inadéquate de l’équipage à une situation délicate comme dans le cas de l’AF 447 » Rio-Paris, résume un expert aéronautique, ancien enquêteur du Bureau d’enquêtes et d’analyse (BEA).
Peut-on exclure un attentat ?
« Une scène apocalyptique », a décrit aux Échos le député des Alpes-de-Haute-Provence, Christophe Castaner, après le survol du lieu de l’accident en hélicoptère.« Il ne reste rien que des débris et des corps », a-t-il dit, tout en assurant que la « piste terroriste n’est pas du tout privilégiée ».
Si les débris sont concentrés sur une zone circonscrite, il est hautement improbable que l’accident soit la conséquence d’un attentat par explosion.
Cela n’écarte pas pour autant la piste d’un déroutement d’avion qui se serait terminé par un crash.
« À ce stade, nous considérons qu’il s’agit d’un accident, et toute autre chose relèverait de la spéculation », a affirmé Heike Birlenbach, une vice-présidente de Lufthansa, maison mère de Germanwings.
Que dit la trajectoire de l’avion ?
« Un avion qui descend face à un relief n’est pas un comportement normal d’un pilote professionnel. Celui-ci traduit probablement une incapacité des pilotes à contrôler leur trajectoire », souligne le commandant de bord qui a survolé des dizaines de fois la zone de l’accident.Il ajoute que l’avion n’a pas piqué du nez, avec une descente de 3 000 pieds/minute, selon les premières données du vol, « cela ne ressemble donc pas à une descente d’urgence ».
« L’équipage a pu expérimenter un incendie avec émanation de fumée toxique le contraignant à sortir du cockpit et à assister impuissant à la descente de l’appareil », dit-il, interrogeant sur la présence de batteries au lithium très inflammables.
L’ancienneté de l’avion a-t-il pu être un facteur de l’accident ?
Ce n’est pas l’âge de l’avion qui détermine son degré de fiabilité et de sécurité.Dans l’aviation légère, certains appareils datent de la Seconde Guerre mondiale et sont aussi fiables que les avions de dernière génération.
Tout dépend de leur maintenance.
L’Airbus de Germanwings avait subi une grande révision « à l’été 2013 », a annoncé un dirigeant de la compagnie, Thomas Winkelmann. « Mais on ne peut pas exclure un phénomène structurel : une défaillance d’une partie de la structure due à une absence de maintenance approfondie ou à une usure d’un élément particulier qui surviendrait seulement après des dizaines de milliers d’heures de vol. »
Quelles sont les priorités lorsqu’un accident survient ?
Circonscrire la zone de l’accident, localiser l’épave, les boîtes noires, un maximum de débris, les corps des victimes pour déterminer les moyens techniques et humains à mettre en œuvre pour les inspecter.Les enquêteurs vont ensuite saisir les enregistrements et communications radio, procéder au contrôle de la documentation technique de l’appareil pour avoir la traçabilité des opérations de maintenance, tandis que le parcours et la formation de l’équipage vont être scrutés.
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