Dès septembre 2015, les cantines scolaires de Chalon-sur-Saône ne proposeront plus de menu de substitution. (Photo d'illustration) - © Jeff Pachoud - AFP
A compter de la rentrée 2015, les cantines scolaires de la ville de Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire, ne proposeront plus qu'un menu unique. Raison invoquée: le respect du "principe de laïcité".
C'est la fin de 31 ans de menus mixtes dans les cantines de Chalon-sur-Saône.
Le maire UMP de la ville, Gilles Platret, a annoncé lundi la suppression, à partir de la rentrée prochaine, du menu de substitution dans les cantines scolaires de Chalon-sur-Saône, au nom du "principe de laïcité".
"Il est indispensable de revenir à une pratique exigeante du vivre-ensemble", affirme Gilles Platret.
"L'offre de restauration ne peut pas prendre en compte des considérations religieuses.
Proposer un menu de substitution dès lors que du porc est servi, c'est opérer une discrimination entre les enfants, ce qui ne peut être accepté dans le cadre d'une République laïque", estime-t-il, ajoutant que "les cantines scolaires de Chalon doivent redevenir des espaces de neutralité".
"Quand on est un responsable public on doit veiller à ce que chaque enfant puisse manger à sa faim. Dans les textes rien n'impose à une collectivité locale d'adopter tel ou tel menu mais jusqu'à présent on a toujours fait preuve de discernement", a commenté la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem.
"Ce que l'on veut éviter, c'est que les enfants soient différenciés en fonction de leurs convictions, parce que la discrimination commence là, dans le double menu", justifie le maire, auprès de BFMTV. "Si vous avez un menu unique, vous ne faites pas de différence entre les usagers du service public que sont les enfants, vous les traitez tous de la même façon.
C'est comme cela que vous assurez la neutralité républicaine", assure-t-il.
Voire d'une stratégie purement politicienne à l'approche d'une échéance électorale.
"Je comprends très bien que des élections approchent, et que certains essayent de surfer sur les idées du Front national, mais quand, il faut arrêter un peu.
C'est de la bêtise", estime ainsi Abdallah Zekri, président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, interrogé par BFMTV.
La mairie de Chalon-sur-Saône précise que les menus seront communiqués deux mois à l'avance aux parents d'élèves, afin qu'ils aient le temps de s'arranger.
A ce sujet, la ville précise que l’obligation alimentaire n’est qu’un service, qui incombe en priorité aux familles et non à la commune.
Le maire UMP de la ville, Gilles Platret, a annoncé lundi la suppression, à partir de la rentrée prochaine, du menu de substitution dans les cantines scolaires de Chalon-sur-Saône, au nom du "principe de laïcité".
"Les cantines doivent redevenir des espaces de neutralité"
"Le maire de Chalon-sur-Saône a décidé de mettre un terme à la pratique installée dans la collectivité depuis 31 ans, qui consistait à proposer un menu de substitution dès lors qu'un plat contenant du porc était servi dans les cantines", écrit l'élu dans un communiqué."Il est indispensable de revenir à une pratique exigeante du vivre-ensemble", affirme Gilles Platret.
"L'offre de restauration ne peut pas prendre en compte des considérations religieuses.
Proposer un menu de substitution dès lors que du porc est servi, c'est opérer une discrimination entre les enfants, ce qui ne peut être accepté dans le cadre d'une République laïque", estime-t-il, ajoutant que "les cantines scolaires de Chalon doivent redevenir des espaces de neutralité".
"Quand on est un responsable public on doit veiller à ce que chaque enfant puisse manger à sa faim. Dans les textes rien n'impose à une collectivité locale d'adopter tel ou tel menu mais jusqu'à présent on a toujours fait preuve de discernement", a commenté la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem.
"La discrimination commence dans le double menu"
Gilles Platret a dit avoir adressé un courrier aux parents des 3.800 élèves de la ville en accompagnement du formulaire d'inscription aux cantines municipales en vue de la rentrée scolaire de septembre prochain."Ce que l'on veut éviter, c'est que les enfants soient différenciés en fonction de leurs convictions, parce que la discrimination commence là, dans le double menu", justifie le maire, auprès de BFMTV. "Si vous avez un menu unique, vous ne faites pas de différence entre les usagers du service public que sont les enfants, vous les traitez tous de la même façon.
C'est comme cela que vous assurez la neutralité républicaine", assure-t-il.
"De la bêtise"
Si, pour Gilles Platret, la neutralité religieuse doit s'appliquer dès l'assiette, d'autres estiment qu'il s'agit d'une simple stigmatisation.Voire d'une stratégie purement politicienne à l'approche d'une échéance électorale.
"Je comprends très bien que des élections approchent, et que certains essayent de surfer sur les idées du Front national, mais quand, il faut arrêter un peu.
C'est de la bêtise", estime ainsi Abdallah Zekri, président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, interrogé par BFMTV.
Menus communiqués à l'avance
Les cantines scolaires servent du porc une vingtaine de fois par an en moyenne.La mairie de Chalon-sur-Saône précise que les menus seront communiqués deux mois à l'avance aux parents d'élèves, afin qu'ils aient le temps de s'arranger.
A ce sujet, la ville précise que l’obligation alimentaire n’est qu’un service, qui incombe en priorité aux familles et non à la commune.
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